Sarah Ardizzonne est une adorable bonne femme à cheveux rouges et au caractère trempé, aussi dans du rouge. Cette fille du nord a traduit Alpha, et aussi ses images. A mon retour d’Edinburgh, j’ai éprouvé la furieuse envie de m’adonner à son vice. Non mes amis, je ne vais pas me lancer dans la nouvelle traduction d’Ulysse (celui de Joyce). Contentons-nous d’un article de blog. Publié sur le site de mon éditeur britannique, il cire proprement les pompes d’Alpha, j’adore ça. Ne boudons pas mon plaisir, c’est parti !
Bessora et Barroux nous ont rejoint au Festival international du Livre d’Edimbourg cette semaine, pour le lancement d’Alpha, récit d’un voyage épique entre la Côte d’Ivoire à Paris, voyage d’un homme qui recherche sa femme, son fils, et aussi une vie meilleure.
Quel dommage qu’un tel évènement ne se produise qu’une fois !
(TV Bomb)
Ce lancement magnifique s’est accompagné d’une lecture tout à fait innovante du livre. A travers une narration incroyable, Le comédien Thierry Lawson a donné vie à Alpha, et à un grands nombre des personnages qu’il rencontre durant son odysée de 18 mois.
Barroux a dessiné des scènes du livre avec son style unique, fluide, fait de dilutions d’encre auxquelles s’ajoutaient ici et là des filets de couleur, avec des feutres pour enfant, comme dans son travail original sur le livre. Il a aussi animé des personnages et des objets, et s’est occasionnellement prêté au jeu de la scène. Comme l’a fait remarquer un commentateur, on aurait souhaité que cet évènement trop bref ait son propre festival…
La Fiction est un mensonge qui vous permet de dire la vérité
Bessora
A travers deux rencontres, où se sont exprimées Sarah Ardizzone, la traductice, Rowena Seabrook, d’Amnesty International UK, la journaliste et militante des droits de l’homme Bidisha, et Karrie Fransman, auteur de romans graphiques, Bessora a exposé ses motivations à créer l’histoire d’Alpha. Livres, témoignages recueillis par des ONG, lectures intensives au sujet des migrations depuis l’Afrique ont été les sources à partir desquelles elle a créé Alpha, – un ‘mensonge’ qui lui permet de ‘dire la vérité’.
Les discussions avec le public ont tourné autour du choix d’écrire cette histoire sous la forme d’un roman graphique. Mairi Kidd, MD à Barrington stoke, a parlé de l’impact des images dans a transmission des particularités de l’histoire d’Alpha, et des espaces et interactions fascinants entre les aspects visuel et écrits du livre.
Les deux débats ont aussi été l’occasion d’aborder la définition, problématique, d’Alpha comme « migrant économique », et du pouvoir questionnant de son histoire par rapport aux écrits anti-migrants dans la presse et ailleurs.
Le voyage ne fait que commencer
Alpha sera de retour au Festival de littérature jeunesse du South Ken plus tard dans l’année. Jetez régulièrement un oeil sur nos réseaux sociaux et sur le Site dédié à Alpha pour de prochaines mises à jour. ce site est aussi bourré de ressources pour vous permettre d’explorer Alpha avec des groupes de lectures, des étudiants, etc… Nous bloguerons plus en profondeurs à propos de ces ressources bientôt. En attendant, vous pouvez visiter www.unocha.org/whd2016 pour en apprendre davantage sur la JOurnée mondiale de l’aide humanitaire, et regarder Barroux dessiner Alpha ci-dessous !
Ca fait plaisir ! Bravo !