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Bessora

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Mon oncle (et sa Dame rousse)

juin 6, 2016 par Bessora 3 Comments

Il est un peu fou (c’est de famille, mais pas que), alors il écrit. De la poésie, imbitable, mais aussi du roman. Son dernier s’appelle La Dame Rousse, un Game of Thrones bernois, mâtiné de biographie familiale. La famille, c’est les sauvageons, les farouches du grand nord. Ils sont plus féroces que des Schwitzois.

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Mon oncle le Bernois

A l’origine de la saga, l’aïeul du Wildstrubel. C’est un banni de montagne, un sauvageon dont l’épouse engendra dix-huit enfants. Quatorze seulement survivent. C’est assez pour que, aujourd’hui, le cimetière de la Lenk soit majoritairement peuplé de leurs descendants.
De ces innombrables enfants, le dernier s’appelle Gotlieb. Après sa naissance, sa mère perd la raison. Coupable du naufrage maternel, Gotlieb quitte sa montagne natale pour émigrer loin, très loin, en région vaudoise.
 
olive3Sur les bords du bleu Léman il se découvre des talents dans le fromage. Engagé dans une laiterie, il se fait connaître, il sait se faire apprécier. Pas une photo de lui de lui ne subsiste, mais on le sait, il était plus beau qu’un Dieu. Son patron même est séduit, jusqu’à en faire son fils de coeur : par succession, il lui donne sa laiterie. Le succès se confirme, le sauvageon s’embourgeoise, il épouse une Angèle qui accouche trois fois. Le quatrième enfant s’annonce pour le printemps 1918, mais Gotlieb se mobilise pour garder une frontière des ravages de la guerre. Il chope une mauvaise grippe, l’espagnole, la même qu’Egon Schiele, ce fichu virus hispanique qui décima l’Europe.

 

Adieu Gotlieb. Bonjour la fosse commune. Retour du bannissement.

Voilà l’Angèle muée en fille-mère, ruine sociale, ruine financière, la honte, celle des réprouvés. Gotlieb est effacé des mémoires : la mort, la fosse, la ruine, c’est de sa faute, là. Sa veuve et ses gnards retournent à l’état de sauvageon, on les regarde de haut à la messe, d’autant qu’ils se distinguent par leur beauté. Si c’est pas scandaleux d’être beau quand on est paria.
 
PapiBessora
Le quatrième enfant, mon grand-père, ne se dépêtrera jamais de sa beauté, et de sa sauvagerie : pour se soigner les dents il utilisait de la colle forte. Et quand sa fille s’est cassé la jambe, ces farouches du Wildstrubel n’ont pas pensé à l’envoyer chez le médecin.

La Dame Rousse, apparition salvatrice ou fatale, traverse les cloisons du temps. Elle relie le mythe familial aux réprouvés du moyen-âge, les féroces bannis relégués dans les hautes vallées…

On les appelait les Farouches. Ils vivaient sur les flancs du Wildstrubel, le massif dont les pentes descendent en rebonds chahutés vers la vallée de la Simme.
Pendant des siècles, dans le Haut Pays bernois, une loi coutumière avait relégué sur ces pentes arides les criminels qui s’étaient rendus coupables d’un forfait assez grave pour mériter le bannissement, mais pas infâmant au point qu’ils dussent être punis de mort. S’ils étaient capables d’échapper aux crocs des loups, ils avaient une chance de survivre.

La Dame Rousse, vue par la Tribune de Genève

Filed Under: Bouts de Romans & Critiques, Celle qui partage Tagged With: Olivier Beetschen

Reader Interactions

Comments

  1. François Prunier says

    juin 6, 2016 at 11:51 am

    Nous voilà bien loin du chocolat et des lingots d’or…

    Répondre
  2. Le vrai et seul Bruno says

    juin 7, 2016 at 6:14 am

    C’est traduit du Suisse ?

    Répondre
    • Bessora says

      juin 7, 2016 at 1:19 pm

      Du schwitzerdütsch, du romanche, du fang wallon et du tessinois lombard, oui, bien entendu. 🙂

      Répondre

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