• Skip to primary navigation
  • Skip to main content
  • Skip to primary sidebar
  • Skip to footer

Bessora

Tendre peau de vache

  • Accueil
  • Bio
  • Bibliographie
  • Contact

Les Rapetou Braquent les Oeuvres Indisponibles !

avril 22, 2013 par Bessora 4 Comments

Google Books  en rĂȘvait, la BibliothĂšque Nationale de France l’a (presque) fait. Voici venue la Loi sur les livres indisponibles du 20Ăšme siĂšcle !

Relire
Vu sur http://www.change.org/fr/p%C3%A9titions/relire-l-opt-out-des-lecteurs

.

500.000 malheureux introuvables en librairie. Beaucoup sous contrat d’Ă©dition, les auteurs ayant cĂ©dĂ© leurs droits pour l’Ă©ternitĂ©, mieux connue sous le nom de durĂ©e de la propriĂ©tĂ© intellectuelle. Bref, un CDD Ă  vie + 70 ans aprĂšs ta mort. Et l’Ă©diteur s’engage Ă  rendre tes livres disponibles dans cet intervalle dĂ©mesurĂ©. Mais  500.000  indisponibles aujourd’hui. Pour des auteurs non encore enterrĂ©s depuis 70 ans.

D’accord, des Ă©diteurs ont fautĂ©. Mais on ne va quand mĂȘme pas leur demander des comptes. Car il y a  les Rapetou… pardon… le chevalier blanc  : Google books… pardon… la BNF, raptera… pardon… numĂ©risera ces indisponibles, pour un public libĂ©ral… pardon… libertaire,  avide de gratuitĂ©… pardon… de savoir.
Mais hĂ©las non,ce ne sera pas tout Ă  fait gratuit. Une fois l’ouvrage numĂ©risĂ© par les Rapetou, pardon… par la BNF, Picsou, pardon… l’Ă©diteur d’origine (ou un autre, s’il y a des candidats), le diffusera et sera payĂ© au passage.
Hein, quoi, et Donald… pardon… et les auteurs dans tout ça ?  Non, on n’a pas demandĂ© son avis Ă  Donald.
.

RapetouLa BNF (mandatée par Picsou)

.
Les auteurs, on leur fait dĂ©jĂ  l’aumĂŽne, Ă  ces gens-lĂ .
Tout le monde sait qu’ils sont handicapĂ©s mentaux.  Ils vivent d’amour et d’eau fraĂźche. Ils signent des contrats de  70 ans post-mortem (mĂȘme Donald ne fait pas ça).
En plus, il faudrait leur demander l’autorisation de piquer dans leur travail ?
Les payer correctement ?
Vous ne savez pas qu’Ă©crire est un hobby, pour bourgeois ou rentier trisomique ?
Non, Ă©crire n’est pas un mĂ©tier : gagner de l’argent de son art, c’est si vulgaire. C’est du moins ce que pensent les bourgeois, et les libertaires. Car le libertaire est un capitaliste sauvage grimĂ© en hippie. Et un Ă©crivain dans la chaĂźne du livre, c’est pire que Donald dans Donaldville : c’est un producteur de cacao dans la bourse des matiĂšres premiĂšres.
.

Et ils sont contents...
Et ils sont contents…

.

J’t’y vends pas cher  les indisponibles du 20Ăšme !
Google Books en rĂȘvait, de belles Ăąmes lui sont tombĂ©es dessus avant de s’en inspirer.
Et derriĂšre tout ça  une chimĂšre, le cerveau du monde, la bibliothĂšque universelle numĂ©rique. Le  Saint des saints dont rĂȘvait Google Books,  qui concentrerait TOUS les savoirs. Enfin tous… mots livresques, de pas tous les livres, et de pas tout le monde. Mais qui se fait passer pour un universel et une totalitĂ©. Pourquoi pas. On reconnaĂźt bien au ski une valeur mondiale. Un championnat du monde de ski Ă  Ouagadougou, j’aimerais voir ça.
.

Le Monde du temps de Ptolémée. On ne voit guÚre plus loin aujourd'hui.
Le Monde du temps de PtolĂ©mĂ©e. On ne voit guĂšre plus loin aujourd’hui. Et on a peu changĂ© d’angle de vue.

.

Alors la BNF fait ses listes : 60.000 indisponibles sur la premiĂšre.  Non, cher Donald, pardon… cher auteur,  pas le droit de refuser Ă  la BNF d’entrer chez toi. Mais tu as  l’autorisation de l’inviter Ă  sortir, petit con. Demande un Opt Out, dans les formes et  sous 6 mois..
.

Par Maester, SNAC Bd. Vu sur http://syndicatbd.blogspot.fr/2012/04/livres-indisponibles-un-debat-passionne.html
Par Maester, SNAC Bd. Vu sur http://syndicatbd.blogspot.fr/2012/04/livres-indisponibles-un-debat-passionne.html

.

Moi, telle Daisy Duck (ou Miss Tick ?)  j’ai slalomé  entre les gouttes : mes livres sont piĂ©gĂ©s, la BNF ne s’y est pas risquĂ©e ! Mais je reçois des mails, moi,  de Clarabelle,  qui a  Ă©tĂ© marquĂ©e au fer rouge du registre Relire :
.

« HELP ! Est-ce que je fais EN MEME TEMPS mon envoi Ă  la Banque Nationale de France, pour refuser la réédition numĂ©rique, et Ă  l’Ă©diteur pour rĂ©cupĂ©rer mes droits ? Ou je rĂ©cupĂšre d’abord mes droits, et ensuite j’Ă©cris Ă  la BNF ? »
.
Ouh, la vilaineuh, elle est indisponibleuh…
Humiliation, dit-elle. Allons bons, l’humiliation n’est qu’un sentiment, comme l’insĂ©curitĂ© ! En vrai, ça n’existe pas…
Honte du tatouĂ© malgrĂ© lui, dit-elle encore. Allons, allons, elle exagĂšre ! Ce tatouage-là  n’est pas indĂ©lĂ©bile, une lettre recommandĂ©e au tatoueur l’effacera (avec copie de vos papiers d’identitĂ©, SVP).
Elle n’arrĂȘte pas de se plaindre : m’enfin, est-ce qu’on tatoue les gens sans leur demander leur avis ? Allons, allons, lui dis-je, rĂ©flĂ©chis : est-ce qu’on demande leur avis aux enfants avant de les vacciner. L’auteur est un enfant : le vacciner contre l’indisponibilitĂ© sert l’intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral. Sinon, rougeole, oreillons, rubĂ©ole, et indisponibilitĂ©.
.

BNFVaccin
La BNF vaccinant un auteur contre l’indisponibilitĂ© inoculĂ©e par son Ă©diteur.

.

Elle se dĂ©bat toujours – quelle enfant –, et – quelle horreur –, elle insulte l’auteur de l’auteur, Ă  savoir l’éditeur, son crĂ©ateur : c’est Lui qu’il fallait piquer ! aboye-t-elle.  Comment je fais pour rĂ©cupĂ©rer mes droits si mon livre est disponible ?
Mon enfant, ne fais pas l’enfant, tu es une grande fille,  fais-toi dĂ©tatouer sans douleur au laser (n’oublie pas de joindre tes papiers, pour vĂ©rification de ton identitĂ©). Une fois ton indisponibilitĂ© restaurĂ©e, rĂ©clame tes droits auprĂšs de ton CrĂ©ateur, car c’est grĂące Ă  Lui que tu es indisponible, quoique la Loi l’engage à  l’inverse tout en l’encourageant au contraire. Paradoxe oblige, peut-ĂȘtre qu’Il te rĂ©pondra qu’en te dĂ©tatouant, tu as fait vƓu d’indisponibilitĂ©. Que se dĂ©tatouer, c’est en quelque sorte revendiquer la cessation  de l’exploitation permanente et suivie de ses livres. Bref, que c’est avec ton aval qu’Il n’a pas respectĂ© ses engagements. Que tu n’as donc rien Ă  lui reprocher. Qu’il ne te rendra pas tes droits, na.
.

Un auteur venu réclamer le restitution de ses droits.
Un auteur venu réclamer la restitution de ses droits à son éditeur.

.
Absolument, la Loi sur les livres indisponibles est une exception au droit d’auteur. Mais des exceptions, Clarabelle, il en faut pour qu’il y ait une rĂšgle gĂ©nĂ©rale.  Vois  la grammaire française, elle est bourrĂ©e d’exceptions tout aussi perverses !
Alors ne viens pas m’emmerder avec tes indispositions. Surveille plutĂŽt tes redditions de compte : si ton Ă©diteur ne te les envoie pas dans les dĂ©lais lĂ©gaux, sache qu’au bout de   √(a +b)ζ2+ ((6 mois  +⅞) / 2 ans)*[POD non comprise], tu pourras rĂ©cupĂ©rer tes droits !
.
.
.

Filed Under: Droit d'Auteur

Reader Interactions

Comments

  1. François Prunier says

    avril 22, 2013 at 5:29 pm

    L’idĂ©e que tous les livres soient numĂ©risĂ©s et disponibles est plutĂŽt sĂ©duisante. Le problĂšme, c’est l’exploitation des auteurs. Mais ce n’est pas nouveau : ça fait des siĂšcles que ça dure…

    Autre chose. Avant internet, c’Ă©tait la croix et la baniĂšre pour trouver un livre Ă©puisĂ©. Maintenant, on trouve tout en un clic. C’est bien pour les lecteurs. Pour les auteurs, c’est agrĂ©able de penser que leurs livres sont toujours accessibles mĂȘme lorsqu’ils sont Ă©puisĂ©s chez l’Ă©diteur, agrĂ©able de constater qu’ils circulent toujours. Mais le revers de la mĂ©daille, c’est que les occasions font chuter le marchĂ© du livre neuf : on trouve les services de presse Ă  prix cassĂ©s sur internet alors que le livre vient d’arriver sur les rayons… MoralitĂ© : Ă©crire des romans devient aussi peu rentable qu’Ă©crire des poĂšmes. La poĂ©sie a survĂ©cu bon an mal an : les poĂštes savent qu’ils ne vivront jamais de leur plume. DĂ©sormais, il en ira de mĂȘme des romanciers. La possibilitĂ© Ă©tait infime, mais certains chanceux en profitaient. BientĂŽt, ce sera fini pour tout le monde. Tous les auteurs seront contraints Ă  composer avec un autre gagne-pain. Le prix unique du livre a prĂ©servĂ© un tant soin peu le marchĂ© français pendant trente ans. Mais la technologie nous rattrape. C’est fini. Seuls les produits commerciaux (thrillers et autres merdes Ă  l’eau de rose) permettront Ă  certains auteurs de vivre encore de leur plume. Pour les autres, ter-mi-nĂ© ! Au moins, ceux qui avaient cette chance mais pas plus de talent que nous arrĂȘteront peut-ĂȘtre de nous mĂ©priser (on se console comme on peut). Moi, je continuerai d’Ă©crire et, si je peux, de publier. On verra les vrais, ceux qui continuent, et les imposteurs, qui vont passer Ă  autre chose (oui, on se console comme on peut). Mais ce sera encore plus dur d’ĂȘtre publiĂ© : les Ă©diteurs Ă©taient dĂ©jĂ  frileux, craintifs, allergiques Ă  toute prise de risque, alors maintenant, qu’est-ce que ça va ĂȘtre…

    Répondre
  2. François Prunier says

    avril 22, 2013 at 5:29 pm

    L’idĂ©e que tous les livres soient numĂ©risĂ©s et disponibles est plutĂŽt sĂ©duisante. Le problĂšme, c’est l’exploitation des auteurs. Mais ce n’est pas nouveau : ça fait des siĂšcles que ça dure…

    Autre chose. Avant internet, c’Ă©tait la croix et la baniĂšre pour trouver un livre Ă©puisĂ©. Maintenant, on trouve tout en un clic. C’est bien pour les lecteurs. Pour les auteurs, c’est agrĂ©able de penser que leurs livres sont toujours accessibles mĂȘme lorsqu’ils sont Ă©puisĂ©s chez l’Ă©diteur, agrĂ©able de constater qu’ils circulent toujours. Mais le revers de la mĂ©daille, c’est que les occasions font chuter le marchĂ© du livre neuf : on trouve les services de presse Ă  prix cassĂ©s sur internet alors que le livre vient d’arriver sur les rayons… MoralitĂ© : Ă©crire des romans devient aussi peu rentable qu’Ă©crire des poĂšmes. La poĂ©sie a survĂ©cu bon an mal an : les poĂštes savent qu’ils ne vivront jamais de leur plume. DĂ©sormais, il en ira de mĂȘme des romanciers. La possibilitĂ© Ă©tait infime, mais certains chanceux en profitaient. BientĂŽt, ce sera fini pour tout le monde. Tous les auteurs seront contraints Ă  composer avec un autre gagne-pain. Le prix unique du livre a prĂ©servĂ© un tant soin peu le marchĂ© français pendant trente ans. Mais la technologie nous rattrape. C’est fini. Seuls les produits commerciaux (thrillers et autres merdes Ă  l’eau de rose) permettront Ă  certains auteurs de vivre encore de leur plume. Pour les autres, ter-mi-nĂ© ! Au moins, ceux qui avaient cette chance mais pas plus de talent que nous arrĂȘteront peut-ĂȘtre de nous mĂ©priser (on se console comme on peut). Moi, je continuerai d’Ă©crire et, si je peux, de publier. On verra les vrais, ceux qui continuent, et les imposteurs, qui vont passer Ă  autre chose (oui, on se console comme on peut). Mais ce sera encore plus dur d’ĂȘtre publiĂ© : les Ă©diteurs Ă©taient dĂ©jĂ  frileux, craintifs, allergiques Ă  toute prise de risque, alors maintenant, qu’est-ce que ça va ĂȘtre…

    Répondre
  3. le vrai et seul bruno says

    avril 23, 2013 at 2:26 pm

    Ah ! Les auteurs qui sont des libertins sans honte et sans vergogne se retrouvent dévorés par le monde libéral. Le temps de la purification est arrivé. JNVSTP

    Répondre
  4. le vrai et seul bruno says

    avril 23, 2013 at 2:26 pm

    Ah ! Les auteurs qui sont des libertins sans honte et sans vergogne se retrouvent dévorés par le monde libéral. Le temps de la purification est arrivé. JNVSTP

    Répondre

Répondre à François Prunier Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Primary Sidebar

Je suis écrivain, ghost writer et scénariste, contactez-moi !

Les auteurs et les autrices sont-ils lĂ©gitimes Ă  Ă©crire sur des sujets qui ne les concernent pas intimement L’écrivaine Bessora s’exprime sur le plateau de #28min.

https://t.co/T20UNCzWZk pic.twitter.com/N7Ok4EygnG

— 28 minutes (@28minutes) April 13, 2021
Le flux Twitter n’est pas disponible pour le moment.

« 53 cm » lu par Aminata Aidara

https://youtu.be/HVcKlq78bMw

Loupiac !

Nouvelles traductions !

AprÚs sa publication au Royaume-Uni, aux Etats-Unis, en Espagne et en Croatie, Alpha poursuit sa route ! Prochaine étape : la Slovénie !
Pour la suite, je vous concocte un roman franco-germano-sud-africain...
Bon, c'est pas tout ça, j'ai rendez-vous avec mon garagiste, je file ! pic.twitter.com/UlQzAwSfD9

— Bessora (@BessoraOnOff) January 31, 2020

Echos…

« On s'est habituĂ© Ă  un systĂšme oĂč la rĂ©munĂ©ration de l'auteur sert de variable d'ajustement », regrette la prĂ©sidente du Conseil permanent des Ă©crivains https://t.co/Z1AhKgnbXC

— Les Echos (@LesEchos) February 20, 2020

Ecoute-moi sur Radio Canada !

Newsletter

Citizen Narcisse et son gilet jaune

https://www.youtube.com/watch?v=xEX-pGX8G8A

Adhérer au SNAC


Flux Du cÎté du Snac

  • L’IAG un an et demi aprĂšs la table ronde au FIBD 2024 avril 6, 2025 SNAC
  • 9e art+ : la bulle est pleine ! avril 1, 2025 SNAC
  • Lettre ouverte collective – RĂ©forme TVA mars 21, 2025 SNAC

Footer

Copyright © 2025 · News Pro sur Genesis Framework · WordPress · Log in