Bessora

Tendre peau de vache

La Lutte Des Classes Moyennement Classes de Oui La France

par 56 Comments

Cette femme me donne son nom, mais j’oublie dĂ©jĂ  comment elle s’appelle.
Pourtant, elle  me propose un rendez-vous, dans l’aprĂšs-midi,  Ă  cĂŽtĂ© de l’école militaire.
– Je vous attendrai au fond de la cour de l’immeuble, monsieur. N’oubliez pas de venir avec les chĂšques. Ou du liquide, si vous prĂ©fĂ©rez.
.

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Y  aller.
D’abord, prendre un bus  jusqu’à un terminus quelconque : tous les chemins mĂšnent Ă  l’école militaire. Je m’assieds sous un abri,  j’attends le bus, n’importe quel bus.
Le tonnerre me gronde. Et  la foudre se déchaßne sur moi. Il pleut. Le ciel sort de ses gonds, la Seine sort de son lit. Les élements se liguent contre moi. Ils me houspillent. Tout ça parce que je suis une classe moyenne. Pourquoi faut-il que les classes moyennes souffrent plus que les autres ?  Le bus arrive. Quittons ces marécages qui me haïssent.

Mon transport en commun s’appelle le bus n° 82. C’est une Terra Incognita aux relents d’hospices, de sueurs mal contenues et d’aigreurs corrosives comme l’acide chlorhydrique. La plupart des indigùnes de cette Wolkswagen poissarde ne me reconnaissent pas, ne se reconnaissent pas, ne reconnaissent rien du tout, mais avoueraient tout si on leur chatouillait les pieds.
.

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Je suis assis sur une chaise solitaire, mon portefeuille collĂ© contre mon cƓur avec une photo de ma femme Ă  l’intĂ©rieur. Et ces voyageurs anthropophages de classe moyenne du bus n°82 voudraient me faire bouillir dans une marmite ? Longtemps, assez longtemps pour que ma chair s’attendrisse. AprĂšs, ils s’entre-mangeraient. Vite, l’école militaire ou je fondrai dans leurs gosiers pour le goĂ»ter.

Je descends. Je sors de lĂ , poisseux comme une anguille. J’entends le ululement du crocodile. Il m’appelle. A moins qu’il ne s’agisse d’une chouette qui me signale la prĂ©sence d’un boa.

Je suis en retard.

Elle aussi.

J’attends devant la porte cochĂšre dont elle m’a donnĂ© l’adresse. Cette femme que je ne connais pas, je ne veux pas m’en souvenir.

.

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La voilĂ  qui arrive. Elle me fait  Bonjour. C’est vous ? Je lui fais  C’est moi, oui. Et vous ? C’est vous ?  Oui, qu’elle me fait, c’est moi.
Elle m’invite Ă  la suivre dans l’immeuble.
Ses nichons misérables sont rembourrés par un Wonderbra. Son sourire innocent ment comme sa blondeur factice, ses dents longues révÚlent un instinct de tueuse mal lavée.
– Premier Ă©tage sans ascenseur, elle m’annonce.
J’hĂ©site Ă  la suivre. Si l’on doit m’assassiner, je refuse que ça se passe dans cette cage d’escalier dĂ©labrĂ©. Mais elle me rassure. La copropriĂ©tĂ© a votĂ© des travaux pour l’aprĂšs sarkosysme. On repeindra les mur en bleu Marine. Parce que Oui la France.

Une porte blindĂ©e s’ouvre sur un sombre studio amĂ©nagĂ© comme une garçonniĂšre honteuse. Est-ce que j’ai commandĂ© une garçonniĂšre, moi ? Elle m’affirme que oui. Ça se serait passĂ© aujourd’hui sur internet vers les deux heures du matin, aprĂšs la proclamation des rĂ©sultats dĂ©finitifs de l’Ă©lection Protection France. MĂȘme qu’elle a mon adresse IP. MĂȘme qu’ il paraĂźt que j’avais du chagrin. Elle aurait de quoi me consoler. Ni droite, ni gauche, devant.  Bon… Bon
 Bon… Bien au contraire.
.

Elle demande ma carte de crédit middle class.
–        Ah non, je dis, ce n’est pas moi !
Le fond de ses yeux luit d’une aviditĂ© ultra-libĂ©ralo-socialiste.
– Chùque ? elle demande.
– Ne soyez pas vulgaire.
– Liquide, alors. Ca ne laisse pas de traces. Enfin… ça dĂ©pend quel liquide !
Elle Ă©clate de rire. Je balbutie avec candeur :
– Je suis dĂ©solĂ©. Bien entendu, tous les
 justificatifs
 que vous demandez, je les ai.
Une douce moiteur dans son regard.
–  C’est quand mĂȘme pas la premiĂšre fois que vous venez voir une pute, monsieur Str

–  Chutttt !
Elle me dĂ©taille des pieds Ă  la tĂȘte. Ses narines frĂ©missent  d’une hĂ©sitation molle.
– Ecoutez monsieur Strau

–  Chutttt !
–  Chutttt peut-ĂȘtre, monsieur Strauss ! Mais enfin l’heure tourne !  L’heure a tournĂ©. Reconnectons-nous quand vous serez moins tiĂšde ? Je ne sais pas, moi. AprĂšs les Ă©lections lĂ©gislatives de Oui la France?
–  Chutttt !
Elle m’expulse poliment.
.

Par Deligne

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Un autre homme monte dans l’escalier, le regard perdu, une  mine de chien battu, l’allure d’un rĂ©fugiĂ© bosniaque bĂątisseur de squat, ou d’un Ă©lecteur de Jean-Luc MĂ©lenchon. Ce pauvre type ne semble mĂȘme pas pouvoir s’offrir une travailleuse du sexe Ă©dentĂ©e
 Et il me volerait mon bonheur ? Combien elle lui demande, Ă  lui ? Est-ce qu’on va venir le faire chier, lui, avec des histoires de proxĂ©nĂ©tisme ?   Pourquoi les classes moyennes comme moi payent toujours plus que les autres ?
Il faut que ça change.
Moi, j’avais un destin.
Vengeance.
Je voterai  Wauquiez en 2017.
.

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Comments

  3. J’aurais Ă©tĂ© Ă©lu, vous savez, j’aurais gagnĂ© la primaire mĂȘme si l’ours en rut ne s’Ă©tait pas perdu chez les putes… D’ailleurs, les putes, Sarkozizi leur a fait la vie dure (sans doute parce qu’il a la bite molle), moi, prĂ©sident de la rĂ©publique, les putes peuvent tapiner (la preuve Nadine M), moi, prĂ©sident de la rĂ©publique, les putes peuvent sucer, moi, prĂ©sident de la rĂ©publique, les petits enfants auront des sucettes Ă  l’Ă©cole, moi, prĂ©sident de la rĂ©publique, on aura tous du Goudat au lieu du PrĂ©sident…

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    • Viens dĂźner Ă  la maison, je te prĂ©pare de la choucroute mon chou. Toi, prĂ©sident de la rĂ©publique, ce s’ra une autre trique qu’avec Nico Sarcophage…

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  4. J’aurais Ă©tĂ© Ă©lu, vous savez, j’aurais gagnĂ© la primaire mĂȘme si l’ours en rut ne s’Ă©tait pas perdu chez les putes… D’ailleurs, les putes, Sarkozizi leur a fait la vie dure (sans doute parce qu’il a la bite molle), moi, prĂ©sident de la rĂ©publique, les putes peuvent tapiner (la preuve Nadine M), moi, prĂ©sident de la rĂ©publique, les putes peuvent sucer, moi, prĂ©sident de la rĂ©publique, les petits enfants auront des sucettes Ă  l’Ă©cole, moi, prĂ©sident de la rĂ©publique, on aura tous du Goudat au lieu du PrĂ©sident…

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    • Viens dĂźner Ă  la maison, je te prĂ©pare de la choucroute mon chou. Toi, prĂ©sident de la rĂ©publique, ce s’ra une autre trique qu’avec Nico Sarcophage…

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  5. Dieu m’avait inspirĂ©e, dans ma virginitĂ© immaculĂ©e, je ne savais pas ce que je prĂ©disais quand je chantais : DOMININQUE, NI-QUE, NI-QUE s’en allait dans la forĂȘt…

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  6. Dieu m’avait inspirĂ©e, dans ma virginitĂ© immaculĂ©e, je ne savais pas ce que je prĂ©disais quand je chantais : DOMININQUE, NI-QUE, NI-QUE s’en allait dans la forĂȘt…

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  7. Je ne suis plus verte
    j’ai bien fait de changer de crĂȘmerie
    je ne suis pas moisie
    (la preuve je ne suis plus verte)

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  8. Je ne suis plus verte
    j’ai bien fait de changer de crĂȘmerie
    je ne suis pas moisie
    (la preuve je ne suis plus verte)

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  11. Une quĂȘte est organisĂ©e ce dimanche aux Ă©glises d’Auteuil, Passy et Neuilly : il faut sauver Françoise Rady ! Je compte sur votre gĂ©nĂ©rositĂ© ! Vive Dieu !

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  12. Une quĂȘte est organisĂ©e ce dimanche aux Ă©glises d’Auteuil, Passy et Neuilly : il faut sauver Françoise Rady ! Je compte sur votre gĂ©nĂ©rositĂ© ! Vive Dieu !

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  13. Ton ceinturon peut aussi faire l’affaire, tu sais, Najat, je t’aime ! Et je le rĂ©pĂ©terai tant que tu ne m’auras pas baillonner (tu peux mĂȘme commencer par me ligoter Ă  poil au radiateur) : je te promets de voter pour toi pour toujours !

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  14. Ton ceinturon peut aussi faire l’affaire, tu sais, Najat, je t’aime ! Et je le rĂ©pĂ©terai tant que tu ne m’auras pas baillonner (tu peux mĂȘme commencer par me ligoter Ă  poil au radiateur) : je te promets de voter pour toi pour toujours !

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  15. Je n’ai pas tant peur de Martin Roi que de Laurent W : il a vraiment un regard pervers sur la photo, vous ne trouvez pas ?

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  16. Je n’ai pas tant peur de Martin Roi que de Laurent W : il a vraiment un regard pervers sur la photo, vous ne trouvez pas ?

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  17. François ! Je t’envoie mon CV pour le ministĂšre de la santĂ© ? J’ai de l’expĂ©rience, je peux t’ĂȘtre trĂšs utile, tu sais… Comment ? Utile aux Français ? Pas besoin : ça fait longtemps qu’ils sont foutus…

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  18. François ! Je t’envoie mon CV pour le ministĂšre de la santĂ© ? J’ai de l’expĂ©rience, je peux t’ĂȘtre trĂšs utile, tu sais… Comment ? Utile aux Français ? Pas besoin : ça fait longtemps qu’ils sont foutus…

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  21. Le Parti des Suceurs (PS) a battu l’Union Merdique des Papis (UMP), il n’y a pas de quoi en faire tout un fromage (de Hollande) !

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  22. Le Parti des Suceurs (PS) a battu l’Union Merdique des Papis (UMP), il n’y a pas de quoi en faire tout un fromage (de Hollande) !

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  23. Les mecs, vous ĂȘtes lourds : vous croyez vraiment que vos commentaires pourris ont leur place ici ? L’obscuritĂ© de leur nullitĂ© est soulignĂ©e par la lumineuse plume de Bessora !

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  24. Les mecs, vous ĂȘtes lourds : vous croyez vraiment que vos commentaires pourris ont leur place ici ? L’obscuritĂ© de leur nullitĂ© est soulignĂ©e par la lumineuse plume de Bessora !

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  29. Bessora ? Bessora ?
    Tu n’es pas dĂ©goĂ»tĂ©e d’Ă©crire pour ces ploucs ?
    Ton si beau talent pour de si vils oreilles !
    C’est Ă©coeurant…

    Bruno ? Bruno ?
    Rehausse le niveau !
    Y a urgence, lĂ …
    Laisse-nous l’un de tes commentaires bien senti,
    plein d’ironie
    et plein d’esprit
    comme tu en as le secret…

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  30. Bessora ? Bessora ?
    Tu n’es pas dĂ©goĂ»tĂ©e d’Ă©crire pour ces ploucs ?
    Ton si beau talent pour de si vils oreilles !
    C’est Ă©coeurant…

    Bruno ? Bruno ?
    Rehausse le niveau !
    Y a urgence, lĂ …
    Laisse-nous l’un de tes commentaires bien senti,
    plein d’ironie
    et plein d’esprit
    comme tu en as le secret…

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  31. Bon. Il faut faire quelque-chose, lĂ . Ca peut plus durer. Si on rĂ©tablissait la censure ? Ce s’ra moi le CS (Censeur SuprĂȘme) : il n’y a que moi qui ai bon goĂ»t.

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  32. Bon. Il faut faire quelque-chose, lĂ . Ca peut plus durer. Si on rĂ©tablissait la censure ? Ce s’ra moi le CS (Censeur SuprĂȘme) : il n’y a que moi qui ai bon goĂ»t.

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