Un dimanche, Ă l’heure du goĂ»ter, dĂ©bat sur la transparence, grande salle de la GaitĂ© Lyrique.
Faut-il tout dévoiler sur face de bouc ? Absolument, je pense, et surtout son avatar. Et Julian Assange, où en est-il de ses fuites ? Aux dernières nouvelles, il est toujours allergique au latex, non ? Mais sans lui, point de révolutions arabes. François Hollande devrait-il nous informer du diamètre de son kiki ? Personnellement, je le veux : les Français ont le droit de savoir comment ils vont se faire mettre.
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Ces questions dĂ©battues, je quitte la GaitĂ© Lyrique en effeuillant une marguerite : il m’aime, un peu, beaucoup, Ă la folie, tralala pas du tout, il faudra que je m’abonne Ă Public et Voici parce que le Journal de Mickey, ça le fait pas.
Gaie, lyrique, et transparente, je trotte jusqu’Ă la station RĂ©aumur pour rejoindre la Porte d’OrlĂ©ans. C’est par la tĂŞte du quai que je rejoins ma correspondance. Je ne DOIS PAS monter (ni descendre) en bout de quai !
Coup de bol, le mĂ©tro entre en station quand j’arrive Ă RĂ©aumur par le bout de son quai. Alors voilĂ , je suis contrainte de prendre la dernière voiture du convoi. Humiliation. Mais je m’en fous, j’ai tout mon temps pour remonter jusqu’au premier wagon. De RĂ©aumur Ă Porte d’OrlĂ©ans, il y a quatorze stations, environ. Entre la dernière remorque et la motrice, il n’y a que sept voitures. La rame du mĂ©tro est plus facile Ă remonter que le corps du lombric : lui, ne compte pas moins de dix-sept anneaux. Un wagon remontĂ© toutes les 2mn10, et le compte sera bon.
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Gaie, lyrique et transparente, voilà comment je dois procéder :
1. Pénétration du wagon disponible, par sa porte arrière.
2. Progression vers la porte avant du wagon, en se gardant des obstacles (les vers de terre agglutinés dans les allées ou devant les portes).
3. La porte avant atteinte, descendre Ă la station, et reprendre Ă l’Ă©tape 1 jusqu’au premier wagon !
Tout se dĂ©roule Ă merveille jusqu’Ă Châtelet-Les-Halles.
Et voilĂ -t’y pas qu’entre l’Ă©tape 3 du circuit n°2, et l’Ă©tape 1 du circuit n°3, j’entends une voix caverneuse hurler mon prĂ©nom.
Bessorââââ !!!!!!!!!!!
Cette voix, mon dieu, tout droit sortie d’outre-tombe. Que faire ? Me retourner, et louper l’Ă©tape 1 du circuit n° 3 ? Perdre le train en route ? Se retrouver sur le quai Ă Â attendre la rame d’après ? CoĂ»t de l’opĂ©ration : 3 minutes. Tout ça Ă cause d’une voix Ă©trangère Ă mon agenda ? Combien de correspondances loupĂ©es pour trois minutes perdues ? Cette voix, je ne lui avais rien demandĂ©…
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Non, je ne me retournerai pas, je n’Ă©couterai pas La Voix, je ne veux pas finir sur le bĂ»cher, pas question que je rate ma correspondance. IndiffĂ©rente Ă La Voix qui m’appelle toujours, je poursuis mon plan : Ă©tape 1 du circuit n°3, voilĂ . La chose faite, je me retourne enfin, quelques secondes. Et, debout sur le quai, face Ă la porte qui vient de lui claquer au nez, je reconnais Pierre C., l’homme qui m’Ă tuer.
Depuis qu’il m’a assassinĂ©e, cet homme m’oblige Ă aller manger des moules chez LĂ©on de Bruxelles tous les premiers vendredis du mois, sous prĂ©texte que je suis nĂ©e en Belgique. Mais oui, c’est bien lui. Sur ses lèvres sont dessinĂ©es ses Ă©ternelles moustaches (elles sont fausses, c’est du mascara mĂ©langĂ© Ă du white spirit).
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Hasard vertigineux des rencontres. Debout en milieu de quai, le meurtrier s’en revient d’une sĂ©ance de dĂ©dicaces au salon du livre de Clignancourt (« Comment j’ai tuer Bessora », aux Ă©ditions de la Margouline). Et lui qui ne prend jamais le mĂ©tro, il est lĂ devant moi. Et moi qui ne prend jamais cette ligne, je suis Ă l’abri de mon wagon.
Le train repart. La larme Ă l’oeil, Pierre C. me regarde m’Ă©loigner.
Je repars dans ma course effrĂ©nĂ©e. Pourquoi me serais-je arrĂŞtĂ©e ? Pierre C. me tĂ©lĂ©phone tous les soirs, parce qu’il a des problèmes de moustache.
Huit stations et quatre minutes plus tard, mission rĂ©ussie, Porte d’OrlĂ©ans et voiture de tĂŞte et tĂŞte de quai, une minute douze secondes pour rejoindre  le boulevard, trente-huit secondes pour choper le tram.
Tu n’auras pas rĂ©ussi, Pierre C., à me faire louper mon tram…
Non, Pierre C., tu  ne me tueras pas encore une fois !
Après « Zazie dans le mĂ©tro », vous venez d’inventer « Bessora chez les lombrics ». Quelle aventure passionnante digne des meilleurs romans policiers de J.H. Chase. Dès le dĂ©but, nous sommes pris dans les vertiges d’un complot dont le rĂ©cit se passe dans l’intimitĂ© d’un tube digestif. Comme un ver solitaire perdu dans les mĂ©andres d’un intestin grĂŞle, l’hĂ©roĂŻne, parasite de parasite, essaye de rejoindre la tĂŞte du monstre lilliputien. Qui est ce Pierre C. ? Toute l’intrigue est dans ce nom codĂ©.
J’attends avec impatience le dĂ©nouement. JNVSP
Après « Zazie dans le mĂ©tro », vous venez d’inventer « Bessora chez les lombrics ». Quelle aventure passionnante digne des meilleurs romans policiers de J.H. Chase. Dès le dĂ©but, nous sommes pris dans les vertiges d’un complot dont le rĂ©cit se passe dans l’intimitĂ© d’un tube digestif. Comme un ver solitaire perdu dans les mĂ©andres d’un intestin grĂŞle, l’hĂ©roĂŻne, parasite de parasite, essaye de rejoindre la tĂŞte du monstre lilliputien. Qui est ce Pierre C. ? Toute l’intrigue est dans ce nom codĂ©.
J’attends avec impatience le dĂ©nouement. JNVSP
C’est la sĂ©quence dans « Husbands » que Cassavetes a censurĂ©e…
Ben* a fait la gueule.
*Gazzara
C’est la sĂ©quence dans « Husbands » que Cassavetes a censurĂ©e…
Ben* a fait la gueule.
*Gazzara
Cette fille est divinement folle !
C’est pour cette raison que je la publie dans ma petite maison d’Ă©dition…
(il ne faut jamais contrarier les fous)
Pierre C a l’air pas mal non plus… Il imite Dali, lĂ … Da da !
Cette fille est divinement folle !
C’est pour cette raison que je la publie dans ma petite maison d’Ă©dition…
(il ne faut jamais contrarier les fous)
Pierre C a l’air pas mal non plus… Il imite Dali, lĂ … Da da !
J’aime bien les chaussures de la fille en veste blanche.
J’aime bien les chaussures de la fille en veste blanche.
Ah non alors, Bessora !!!! On a toujours raison d’Ă©couter les voix ! Si nous les Ă©coutions, nous nous tiendrons tous par la main et mĂŞme le père Paul Austère serait prĂŞt Ă exaucer votre voeux (pour la levrette). Moi, anatomiquement, je ne le puis, mais avec un bon Ă©quipement ça pourrait s’arranger, encore faudrait-il qu’Edwige le Coton-Tige s’occupe de vos oreilles pour que vous entendiez Sa voix !
Allons ma Soeur, vous constatez bien que cette fille est inspirée, elle entend les voix, ses livres en sont la preuve, non ?
InspirĂ©e, oui, Ă n’en pas douter, par le dĂ©mon ! Ne parle-t-elle pas de levrette ? C’est le dĂ©mon qui parle Ă travers elle, kssss ! ksssssssss ! va de retro malĂ©fique femelle !
Ah non alors, Bessora !!!! On a toujours raison d’Ă©couter les voix ! Si nous les Ă©coutions, nous nous tiendrons tous par la main et mĂŞme le père Paul Austère serait prĂŞt Ă exaucer votre voeux (pour la levrette). Moi, anatomiquement, je ne le puis, mais avec un bon Ă©quipement ça pourrait s’arranger, encore faudrait-il qu’Edwige le Coton-Tige s’occupe de vos oreilles pour que vous entendiez Sa voix !
Allons ma Soeur, vous constatez bien que cette fille est inspirée, elle entend les voix, ses livres en sont la preuve, non ?
InspirĂ©e, oui, Ă n’en pas douter, par le dĂ©mon ! Ne parle-t-elle pas de levrette ? C’est le dĂ©mon qui parle Ă travers elle, kssss ! ksssssssss ! va de retro malĂ©fique femelle !
Voter pour moi et je vous en débarresserai !
Voter pour moi et je vous en débarresserai !
Imposteur !
Imposteur !
Putain, c’est porno grave, la moule Ă Bruxelles, la levrette, les instestins, l’ombilic des limbes, grave !
Putain, c’est porno grave, la moule Ă Bruxelles, la levrette, les instestins, l’ombilic des limbes, grave !
Pour un lundi de Pâques, j’aurais prĂ©fĂ©rĂ© quelque-chose de plus… pur.
C’est qu’elle a cherchĂ© les oeufs dans le jardin et qu’elle a broutĂ© des herbes hallucinogènes, Ă mon avis.
On m’appelle la vache, mais j’aime pas brouter.
Je suis un cochon, mais j’aime pas la boue.
J’ai lu tous les livres de Bessora. Je les connais par coeur. Qui suis-je ?
Pour un lundi de Pâques, j’aurais prĂ©fĂ©rĂ© quelque-chose de plus… pur.
C’est qu’elle a cherchĂ© les oeufs dans le jardin et qu’elle a broutĂ© des herbes hallucinogènes, Ă mon avis.
On m’appelle la vache, mais j’aime pas brouter.
Je suis un cochon, mais j’aime pas la boue.
J’ai lu tous les livres de Bessora. Je les connais par coeur. Qui suis-je ?
Vous être très photogénique ! Sexy en diable avec votre air de folle et vos lunettes de soleil !
Vous être très photogénique ! Sexy en diable avec votre air de folle et vos lunettes de soleil !
Ne cherchez plus, elle est mĂ©tisse, du sang suisse, mais du gabonais…
T’as rien compris, toi, la grosse blonde aux yeux bovins et Ă l’haleine qui pue, le mĂ©lange c’est bon, c’est bon, c’est bon, c’est pourquoi j’encule et je mĂ©lange tout !
Ne cherchez plus, elle est mĂ©tisse, du sang suisse, mais du gabonais…
T’as rien compris, toi, la grosse blonde aux yeux bovins et Ă l’haleine qui pue, le mĂ©lange c’est bon, c’est bon, c’est bon, c’est pourquoi j’encule et je mĂ©lange tout !
Si y a des semelles Ă nettoyer, Martin s’occupera de celles des filles (avec sa langue), moi je m’en tiens Ă retourner ma veste (pour l’instant, je sais pas encore dans quel sens, j’attends le mois de mai parce qu’en mai fais ce qu’il te plaĂ®t, autrement dit, en avant pour la levrette !).
Si y a des semelles Ă nettoyer, Martin s’occupera de celles des filles (avec sa langue), moi je m’en tiens Ă retourner ma veste (pour l’instant, je sais pas encore dans quel sens, j’attends le mois de mai parce qu’en mai fais ce qu’il te plaĂ®t, autrement dit, en avant pour la levrette !).
Putain les mecs, vous ĂŞtes dĂ©gueulasses, dĂ©gueulasses ! Merde ! Je vous inviterai pas Ă ma pasta partie : Bessora, y faut pas parler de levrette aux garçons, y pensent tous avec leur queue… Parle-leur de petites fleurs et de nounours et de bonbons au miel, pas comme dans tes mĂ©chants bouquins diaboliques !
Bon, y sont oĂą mes esclaves ? Mes pieds puent ! Martin, viens les laver !
Putain les mecs, vous ĂŞtes dĂ©gueulasses, dĂ©gueulasses ! Merde ! Je vous inviterai pas Ă ma pasta partie : Bessora, y faut pas parler de levrette aux garçons, y pensent tous avec leur queue… Parle-leur de petites fleurs et de nounours et de bonbons au miel, pas comme dans tes mĂ©chants bouquins diaboliques !
Bon, y sont oĂą mes esclaves ? Mes pieds puent ! Martin, viens les laver !
Alors qu’il dinait avec tout le plateau de son dernier film,
« The misfits » de John Huston, Clark gable balançait son dentier en disant attrapez le sex-symbol…
Merci Bess ma moustache cherche la sienne
Alors qu’il dinait avec tout le plateau de son dernier film,
« The misfits » de John Huston, Clark gable balançait son dentier en disant attrapez le sex-symbol…
Merci Bess ma moustache cherche la sienne