Bessora

Tendre peau de vache

Tara Duncan contre les Galeries Lafayette

par 34 Comments

Comment, vous ne connaissez pas Tara’tylanhnem T’al Barmi Ab Santa Ab Maru T’al Duncan ? De sexe fĂ©minin, et d’à peu prĂšs quatorze ans et demi, la demoiselle  se fait aussi appeler Tara Duncan, c’est quand mĂȘme plus simple.

HĂ©ritiĂšre d’Omois, grand empire humain d’AutreMonde,  Tara descend en ligne directe de Demiderus,  magicien ayant confiĂ© de puissants objets dĂ©moniaques Ă  « Ceux-qui-jugent » et « Ceux-qui-gardent ». Il aura fallu le succĂšs du sorcier Potter pour que XO, heureux Ă©diteur de Guillaume Musso, daigne s’intĂ©resser Ă  l’univers sortcelier de Sophie Audouin.

Moi qui  ai bu le petit lait  des Alice (de Caroline Quine), Oui-Oui,   Le Club des Cinq et autres contes d’Amadou Koumba,  j’ai fini par lĂącher Enid Blyton au dĂ©tour d’un chemin adolescent. Mais y a-t-il un Ăąge pour laisser tomber Sophie Audouin ?
C’est la question que je me posais hier matin, alors que, me rendant Ă  une rĂ©union syndicale, je dĂ©couvrais, dans le mĂ©tro, le dernier Tome de Tara Duncan entre les mains d’une femme d’à peu prĂšs cinquante-cinq ans.
Lunettes savantes sur le bout du nez, Ă©lĂ©gantes boucles d’oreilles, petits pieds ronds savamment maintenus dans des escarpins de torture Ă  bouts pointus, cette femme,  un peu couperosĂ©e,  lisait avidement la neuviĂšme aventure de Tara, Tara Duncan contre la Reine Noire.

 

Elle-mĂȘme tout de noir vĂȘtu, cette femme mĂ»re ne lĂącha sa dĂ©voration de Tara qu’à la station TrinitĂ© d’Estienne d’Orves, oĂč, par un heureux hasard, je descendais moi aussi. Ayant un peu de temps devant moi, je dĂ©cidai de la suivre : qui donc pouvait ĂȘtre cette crĂ©ature d’Ăąge vĂ©nĂ©rable, pour  Ă  ce point se laisser porter par un livre pour enfant ? Est-ce que je lis Le journal de Mickey, moi ? Oui. Mais moi au moins, j’ai mes raisons.
Telle Alice Roy, la dĂ©tective de Caroline Quine, je marchais à  pas savamment comptĂ©s derriĂšre cette mystĂ©rieuse petite femme rousse habillĂ©e tout en noir… Allait-elle  entrer au 50 de la rue Chateaudun, chez Michel  PelĂšge  Investissements (MPI)  75009 PARIS TĂ©l 01 48 00 89 00 Gestion et Transactions de France ?
Oui, supputais-je, bien sĂ»r que oui: quand on lit Tara Duncan et qu’on porte des escarpins pareils, on ne peut ĂȘtre qu’un vil suppĂŽt du capitalisme. Est-ce que j’ai fait HEC, moi ? Oui. Mais moi au moins, j’avais mes raisons. Et pardon, mais je me suis amendĂ©e.

Elle approchait du  50 rue de ChĂąteaudun chez Michel  PelĂšge  Investissements MPI  75009 PARIS TĂ©l 01 48 00 89 00 Gestion et Transactions de France. Mais elle n’y entrait pas ?  La goutte au front, je la suivais encore,  oui, j’avais peur ! mais je la suivais quand mĂȘme… jusqu’à ce qu’elle pĂ©nĂštre, au 44 de la rue de ChĂąteaudun 75446 PARIS Cedex,  le siĂšge social des Galeries Lafayette, SociĂ©tĂ© par Actions SimplifiĂ©e au capital de 147.184.338 euros ? Evidemment, concluais-je de ma filature, on est bien un vil suppĂŽt des Galeries Lafayette Capitalistes quand on lit Tara Duncan.

Sexy ? Mon cul !

MĂ©prisante,  je reprenais ma route, et rejoignais le Syndicat National des Auteurs Compositeurs, oĂč mes pairs et moi avions Ă  dĂ©battre propriĂ©tĂ© littĂ©raire et artistique. Parce que moi au moins, je suis syndiquĂ©e, moi je n’ai pas peur du Syndicat National des Editeurs, ni des Galeries Lafayette et encore moins de toi, Tara Duncan, ou encore de ton sinistre ancĂȘtre Demiderus.

Trois heures de rĂ©union plus tard, je quittais le SNAC plus maline que je n’y Ă©tais entrĂ©e, et je regagnais mes pĂ©nates. ArrivĂ©e au bas de mon immeuble, j’ouvrais ma boĂźte Ă  lettres, n’y trouvais aucun chĂšque Ă  encaisser, dĂ©couvrais des factures inĂ©dites, mais aussi, tout au fond du fond de cette boĂźte Ă  mauvaises surprises, quel ne fut pas mon bonheur de tĂąter du plastique, celui-lĂ  mĂȘme qui emballait Le journal de Mickey !
Trois jours que j’attendais ma dose hebdomadaire…
Parfaitement, je lis le journal de Mickey ! Mais moi au moins, je ne mets jamais les pieds aux Galeries Lafayette, et je ne porte pas d’escarpins à bouts pointus  !

Reader Interactions

Comments

  3. Ouais, elle a pas l’air nĂ©e en 61… et puis elle ressemble Ă©trangerment Ă  son hĂ©roĂŻne, si ce n’est pas un vampire, c’est un dĂ©mon !

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  4. Ouais, elle a pas l’air nĂ©e en 61… et puis elle ressemble Ă©trangerment Ă  son hĂ©roĂŻne, si ce n’est pas un vampire, c’est un dĂ©mon !

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  5. Ai-je eu raison d’ĂŽter toute possibilitĂ© Ă  des auteurs plus jeunes de prendre la suite ? Je me le demande quand je vois Spirou ou Mickey poursuivre leurs aventures dans le mĂȘme univers mais avec un ton plus moderne, je me le demande, je me le demande, je m’interroge, mais, maintenant, il est trop tard…

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  6. Ai-je eu raison d’ĂŽter toute possibilitĂ© Ă  des auteurs plus jeunes de prendre la suite ? Je me le demande quand je vois Spirou ou Mickey poursuivre leurs aventures dans le mĂȘme univers mais avec un ton plus moderne, je me le demande, je me le demande, je m’interroge, mais, maintenant, il est trop tard…

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  7. Moi, je vous verrais bien en personnage de bande dessinĂ©e, Miss Bessora. Vous en Ă©cririez vous-mĂȘme les scĂ©narios et M Pierre Cornuel se chargerait des illustrations. Vous devriez y rĂ©flĂ©chir…

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  8. Moi, je vous verrais bien en personnage de bande dessinĂ©e, Miss Bessora. Vous en Ă©cririez vous-mĂȘme les scĂ©narios et M Pierre Cornuel se chargerait des illustrations. Vous devriez y rĂ©flĂ©chir…

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  9. Salut !

    Alors comme ça, tu lis Mickey ? Quel est ton personnage prĂ©fĂ©rĂ© ? Moi, c’Ă©tait Donald, surtout lorsqu’il se transformait en Fantomiald (je ne cessais de le lire et de le relire)…

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  10. Salut !

    Alors comme ça, tu lis Mickey ? Quel est ton personnage prĂ©fĂ©rĂ© ? Moi, c’Ă©tait Donald, surtout lorsqu’il se transformait en Fantomiald (je ne cessais de le lire et de le relire)…

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  11. Mon arriĂšre-petit fils, enfin l’un de mes arriĂšres petit-fils, m’a demandĂ© pourquoi Picsou s’appelle Picsou. Je ne sais pas quoi lui rĂ©pondre. Savez-vous pourquoi on l’appelle comme ça ? Il a pas choisi. Moi par exemple, j’m’appelle Johnny, c’est pas de ma faute Ă  moiiiiiiiiii, moi Lolita, si j’entends tout autour de moi des loloiteaaaaaaaaaaaa ! oups, pardon, je me suis laissĂ© aller, lĂ .

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  12. Mon arriĂšre-petit fils, enfin l’un de mes arriĂšres petit-fils, m’a demandĂ© pourquoi Picsou s’appelle Picsou. Je ne sais pas quoi lui rĂ©pondre. Savez-vous pourquoi on l’appelle comme ça ? Il a pas choisi. Moi par exemple, j’m’appelle Johnny, c’est pas de ma faute Ă  moiiiiiiiiii, moi Lolita, si j’entends tout autour de moi des loloiteaaaaaaaaaaaa ! oups, pardon, je me suis laissĂ© aller, lĂ .

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  17. Moi aussi, je l’ai suivie, la lectrice, mais pas pour les mĂȘmes raisons… D’ailleurs, elle est adorable cette petite Tara Duncan…

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  18. Moi aussi, je l’ai suivie, la lectrice, mais pas pour les mĂȘmes raisons… D’ailleurs, elle est adorable cette petite Tara Duncan…

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  23. Je n’ose exprimer ma joie en voyant la briĂšvetĂ© de votre article. Peut-ĂȘtre est-ce l’effet du rĂ©gime…..Dukan. (J’en pleure de rire !)
    JNVSP

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  24. Je n’ose exprimer ma joie en voyant la briĂšvetĂ© de votre article. Peut-ĂȘtre est-ce l’effet du rĂ©gime…..Dukan. (J’en pleure de rire !)
    JNVSP

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  29. Je me souviens que ma soeur s’est avalĂ© tous les Alice Roy quand elle avait 12 ou 13 ans. Quel suspense, j’ai dĂ» en lire au moins un ou deux en cachette Ă  cette Ă©poque. Mais attention depuis je prĂ©fĂšre aussiles Ă©nigmes de Mickey.

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  30. Je me souviens que ma soeur s’est avalĂ© tous les Alice Roy quand elle avait 12 ou 13 ans. Quel suspense, j’ai dĂ» en lire au moins un ou deux en cachette Ă  cette Ă©poque. Mais attention depuis je prĂ©fĂšre aussiles Ă©nigmes de Mickey.

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  31. C’est qui les 2 blondes lĂ ? Tara et la vieille Drag Queen en photo qui signe les autographes dans ton article?

    Alice Roy = Nancy Drew de son vrai nom d’ailleurs… J’aimais bien mĂȘme si la fille Ă©tait un peu trop bien coiffĂ©e, trop blode, trop amĂ©ricaine, trop trop trop… mais au fond je n’ai jamais cru qu’elle Ă©tait capacable de tout ce qui Ă©tait racontĂ©! Mon avis c’est que c’est sa cops brune sportive aux cheveux courts, alias Marion Webb, qui rĂ©solvait les Ă©nigmes et que Carolyn Keene, l’auteur a maquillĂ© les infos pour que la blonde s’approprie ses succĂšs! Quant Ă  son autre cops Bess Taylor il aurait mieux fait de faire le rĂ©gime Weight Watcher (Dunkan n’existait pas encore)…
    Quoi? Mais non j’ai rien contre les blondes!
    Seulement voilĂ , un jour en essayant d’enquĂȘter et d’en savoir plus sur le sujet, j’ai lu sur Wikipedia que Carolyn Keene (Caroline Quine) est en fait une romanciĂšre virtuelle qui n’a jamais existĂ©!! Et oui apparemment il s’agirait d’un pseudonyme regroupant tous les auteurs engagĂ©s par la maison de production qui crĂ©ea le personnage d’Alie / Nancy!! Donc tous ces romans Ă  succĂšs seraient l’oeuvre collective de plusieurs auteurs ayant appartenu au Syndicat Stratemeyer!
    C’est fou cette histoire non? Mais bon.. Ă  vĂ©rifier car sur Wikipedia il y a pas mal d’intox aussi…

    Mickey.. bof je prĂ©fĂšrerai Super Picsou. Plus de pages Ă  lire pour moins d’argent!

    Enid Blyton : Oh yes!! J’adorais le Club des Cinq, je rĂȘvais d’avoir comme Claude non pas un chien Dagobert pour jouer les dĂ©tectives mais un singe!! J’attends depuis 30 ans Ă  chaque NoĂ«l et anniversaire qu’on me le livre pour commencer mes enquĂȘtes!

    Contes d’Amadou Kumba : je connais pas! tu me les prĂȘtes?

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  32. C’est qui les 2 blondes lĂ ? Tara et la vieille Drag Queen en photo qui signe les autographes dans ton article?

    Alice Roy = Nancy Drew de son vrai nom d’ailleurs… J’aimais bien mĂȘme si la fille Ă©tait un peu trop bien coiffĂ©e, trop blode, trop amĂ©ricaine, trop trop trop… mais au fond je n’ai jamais cru qu’elle Ă©tait capacable de tout ce qui Ă©tait racontĂ©! Mon avis c’est que c’est sa cops brune sportive aux cheveux courts, alias Marion Webb, qui rĂ©solvait les Ă©nigmes et que Carolyn Keene, l’auteur a maquillĂ© les infos pour que la blonde s’approprie ses succĂšs! Quant Ă  son autre cops Bess Taylor il aurait mieux fait de faire le rĂ©gime Weight Watcher (Dunkan n’existait pas encore)…
    Quoi? Mais non j’ai rien contre les blondes!
    Seulement voilĂ , un jour en essayant d’enquĂȘter et d’en savoir plus sur le sujet, j’ai lu sur Wikipedia que Carolyn Keene (Caroline Quine) est en fait une romanciĂšre virtuelle qui n’a jamais existĂ©!! Et oui apparemment il s’agirait d’un pseudonyme regroupant tous les auteurs engagĂ©s par la maison de production qui crĂ©ea le personnage d’Alie / Nancy!! Donc tous ces romans Ă  succĂšs seraient l’oeuvre collective de plusieurs auteurs ayant appartenu au Syndicat Stratemeyer!
    C’est fou cette histoire non? Mais bon.. Ă  vĂ©rifier car sur Wikipedia il y a pas mal d’intox aussi…

    Mickey.. bof je prĂ©fĂšrerai Super Picsou. Plus de pages Ă  lire pour moins d’argent!

    Enid Blyton : Oh yes!! J’adorais le Club des Cinq, je rĂȘvais d’avoir comme Claude non pas un chien Dagobert pour jouer les dĂ©tectives mais un singe!! J’attends depuis 30 ans Ă  chaque NoĂ«l et anniversaire qu’on me le livre pour commencer mes enquĂȘtes!

    Contes d’Amadou Kumba : je connais pas! tu me les prĂȘtes?

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