Ses pĂ©tales seraient mauve sombre, on les mangerait en salade, avec des marguerites et des pissenlits. Douce amĂšre, cette fleur sâappellerait Melancholia,  prĂ©tentieuse vinaigrĂ©e…
Chez Sartre, Melancholia nâest pas une fleur Ă faire pleurer les salades, mais le titre  original de La NausĂ©e. Je me demande toujours pourquoi son Ă©diteur a voulu changer ce titre, car la mĂ©lancolie, ce nâest pas la nausĂ©e. MĂȘme si elle se rapproche d’un soulĂšvement de coeur, la mĂ©lancolie ne se vomit pas depuis lâestomac. Elle se tapit dans la vĂ©sicule biliaire : bile noire, câest ce quâelle signifie, c’est une bile qui n’a d’Ă©gard pour rien, si ce n’est pour ce qui est rĂ©volu. Elle s’indiffĂšre du prĂ©sent et s’inquiĂšte confusĂ©ment de l’avenir qu’elle devine.

Melancholia, câest encore autre chose quâune bile noire, une fleur mauve ou un tableau de Munch, DĂŒrer ou Cranach. Câest une planĂšte bleue qui menace la terre dans le dernier film de Lars Von Trier. Von Trier, je lâai connu dans un temps rĂ©volu. Je nâavais pas aimé Breaking The Waves. Jâai loupĂ© Dog Ville. L’Ă©tĂ© dernier, je suis tombĂ©e sur Melancholia. PrĂ©tentieux et maniĂ©rĂ©, comme la mĂ©lancolie. Car la bile noire est un luxe coĂ»teux pour qui la cultive, ou la subit : il faut lui consacrer du temps, la dĂ©voreuse en demande beaucoup, plus peut-ĂȘtre qu’elle ne vaut.
Les mĂ©lancolies savamment distillĂ©es dans le film de Von Trier, par la lumineuse Kirsten Dust, et lâentĂ©nĂ©brĂ©e Charlotte Gainsbourg, mâont assez peu touchĂ©es. Froide, je suis restĂ©e, sauf pendant les cinq premiĂšres minutes du film, ralenti lyrique qui mâa intriguĂ©e, et pendant les derniĂšres vingt minutes, descente aux enfers de lâangoisse prĂ©-mortem. Mais entre ces deux moments, un tunnel, du cinĂ©ma qui fait trop de cinĂ©ma.

Mais  Melancholia, ce nâest pas quâune planĂšte chez Von Trier, une fleur qui nâexiste pas, un livre de Jean-Paul Sartre, des tableaux de DĂŒrer, Munch, ou Cranach l’Ancien. Câest aussi lâhumeur qui suinte de Mister Nobody, un film bancal signĂ© Jaco Van Dormael, et que je ne me lasse pas de revoir.
La mélancolie y est un gouffre au goût de sucre, un abßme vertigineux qui sentirait le pain grillé des doux matins.
Un petit garçon doit choisir avec lequel de ses parents s’en aller. Car ils divorcent. De son choix rĂ©sultent des avenirs, concomitants. Mais comment voulez-vous qu’il choisisse ? Comme l’enfant, le film boĂźte, hĂ©site. Le film et l’enfant touchent Ă tout, sans vouloir dĂ©cider. Ils se mĂ©langent les pinceaux, la grammaire et la conjugaison : futurs pas si simples de l’indicatif. PrĂ©sents non plus.

Et la fin du film tient Ă peine debout. Elle vacille, glisse vers le Big Crunch, retourne au Big Bang. Mais voilĂ , une histoire nâa pas besoin de tenir sur deux pattes pour quâon sây attache. Mister Nobody, c’est une fleur mauve, un lotus pourpre avec la tĂȘte trop lourde pour sa tige, et qui pencherait toujours dangereusement sans jamais casser vraiment. Coriace Melancholia.

Une question se pose… Pourquoi parler d’un film qui n’a que peu d’intĂ©rĂȘts ? VoilĂ bien du temps perdu. Vous feriez mieux de prendre un petit thĂ© accompagnĂ© d’une madeleine. JNVSP
Une question se pose… Pourquoi parler d’un film qui n’a que peu d’intĂ©rĂȘts ? VoilĂ bien du temps perdu. Vous feriez mieux de prendre un petit thĂ© accompagnĂ© d’une madeleine. JNVSP
Mais qu’est-ce qui a de l’intĂ©rĂȘt, en ce bas monde ?
Alors, divertissons-nous intelligemment avec Bessora !
Mais qu’est-ce qui a de l’intĂ©rĂȘt, en ce bas monde ?
Alors, divertissons-nous intelligemment avec Bessora !
Je ne savais que Sartre voulait appeler « La nausĂ©e » « Melancholia ». IntĂ©ressant. On est tellement habituĂ© Ă ce titre qu’on trouve qu’il colle parfaitement au texte. Mais Ă bien y rĂ©flĂ©chir, ni l’un ni l’autre n’en rend aussi bien compte qu’il le faudrait. « La nausĂ©e » reprend bien le cĂŽtĂ© vomitif du livre, mais laisse de cĂŽtĂ© sa dimension « mĂ©taphysique ». « Melancholia » aurait rĂ©duit le texte Ă la simple histoire d’une dĂ©pression. Alors, quel titre aurait-on pu donner Ă ce texte : « RĂ©alité » ? « Brut de pommes » ? « Lobotomie » ? « Le degrĂ© zĂ©ro de l’apparence » ? « Quoi ? »… oui, c’est bien la question, quoi encore ? Pourquoi ne pas ouvrir un jeu concours ?
Je ne savais que Sartre voulait appeler « La nausĂ©e » « Melancholia ». IntĂ©ressant. On est tellement habituĂ© Ă ce titre qu’on trouve qu’il colle parfaitement au texte. Mais Ă bien y rĂ©flĂ©chir, ni l’un ni l’autre n’en rend aussi bien compte qu’il le faudrait. « La nausĂ©e » reprend bien le cĂŽtĂ© vomitif du livre, mais laisse de cĂŽtĂ© sa dimension « mĂ©taphysique ». « Melancholia » aurait rĂ©duit le texte Ă la simple histoire d’une dĂ©pression. Alors, quel titre aurait-on pu donner Ă ce texte : « RĂ©alité » ? « Brut de pommes » ? « Lobotomie » ? « Le degrĂ© zĂ©ro de l’apparence » ? « Quoi ? »… oui, c’est bien la question, quoi encore ? Pourquoi ne pas ouvrir un jeu concours ?
J’aime bien l’expression « un cinĂ©ma qui fait trop de cinĂ©ma ».
Elle est vraiment excellente.
Et puis, c’est marrant, elle fait Ă©chos Ă la nausĂ©e. Comme si on finissait par ĂȘtre dĂ©goĂ»tĂ© du cinĂ©ma, Ă force d’en voir, comme on attrape la crise de foie en mangeant trop de chocolats. Tiens, ma soeur, vous n’avez jamais la crise de foi ?
J’aime bien l’expression « un cinĂ©ma qui fait trop de cinĂ©ma ».
Elle est vraiment excellente.
Et puis, c’est marrant, elle fait Ă©chos Ă la nausĂ©e. Comme si on finissait par ĂȘtre dĂ©goĂ»tĂ© du cinĂ©ma, Ă force d’en voir, comme on attrape la crise de foie en mangeant trop de chocolats. Tiens, ma soeur, vous n’avez jamais la crise de foi ?
Ce film, on m’en a dit beaucoup de mal. Quand j’avais 20 ans, Ă ma pĂ©riode intello, je serais aller le voir. Et j’aurais sans doute aimer.
Maintenant, je prĂ©fĂšre surtout les films Ă contenu psychologique ou social. J’adore les biopic.
J’aime l’Ă©pure. Pourtant, j’aime aussi les livres de Bessora, alors qu’ils sont trĂšs « stylisĂ©s », trĂšs Ă©laborĂ©s, trĂšs travaillĂ©s, pensĂ©s et construits.
Ce film, on m’en a dit beaucoup de mal. Quand j’avais 20 ans, Ă ma pĂ©riode intello, je serais aller le voir. Et j’aurais sans doute aimer.
Maintenant, je prĂ©fĂšre surtout les films Ă contenu psychologique ou social. J’adore les biopic.
J’aime l’Ă©pure. Pourtant, j’aime aussi les livres de Bessora, alors qu’ils sont trĂšs « stylisĂ©s », trĂšs Ă©laborĂ©s, trĂšs travaillĂ©s, pensĂ©s et construits.
Et bien, mouĂ©, j’aime bien la mĂ©lancholia, oui, c’est vrai, la preuve, j’aime beaucoup les chanteurs mĂ©lancoliques, comme Julio IglĂ©sias, chaque fois que j’entends « Et toi non plou tou n’a pas changééééééééé » je pleure. Mireille Mathieu alle est pas mal aussi, m’ouais… Cyr@no, ça m’a fait pleurer aussi, c’est une belle histoire d’amour moderne. Et moi j’suis un peu bĂȘte, jel sais, mais j’en fais pas un fromage, c’est comme ça, moi j’suis un peu bĂȘte mais j’ai ami intello, qu’Ă des diplĂŽmes et tout, et ben il a beaucoup aimĂ© lui aussi Cyr@no. Merci Madame Bessora.
Et bien, mouĂ©, j’aime bien la mĂ©lancholia, oui, c’est vrai, la preuve, j’aime beaucoup les chanteurs mĂ©lancoliques, comme Julio IglĂ©sias, chaque fois que j’entends « Et toi non plou tou n’a pas changééééééééé » je pleure. Mireille Mathieu alle est pas mal aussi, m’ouais… Cyr@no, ça m’a fait pleurer aussi, c’est une belle histoire d’amour moderne. Et moi j’suis un peu bĂȘte, jel sais, mais j’en fais pas un fromage, c’est comme ça, moi j’suis un peu bĂȘte mais j’ai ami intello, qu’Ă des diplĂŽmes et tout, et ben il a beaucoup aimĂ© lui aussi Cyr@no. Merci Madame Bessora.
TrĂšs con Halenver, c’est pas parce que j’ai 15 doctorats et 5 Goncourts que je suis intello. Je suis nul. Jamais j’arriverai Ă Ă©crire aussi bien que Bessora, mais c’est comme ça, tu vois, j’en fais pas un fromage moi non plus, du moment qu’elle existe et que je peux lire ses magnifiques livres, c’est extra.
TrĂšs con Halenver, c’est pas parce que j’ai 15 doctorats et 5 Goncourts que je suis intello. Je suis nul. Jamais j’arriverai Ă Ă©crire aussi bien que Bessora, mais c’est comme ça, tu vois, j’en fais pas un fromage moi non plus, du moment qu’elle existe et que je peux lire ses magnifiques livres, c’est extra.
Alors lĂ , avec ton article BESSORA on quitte l’Ă©tĂ© indien et on plonge direct dans l’humeur metro urbaine Ă l’influence underground de cet automne!!
Bienvenue aux amateurs de la dĂ©prime saisonniĂšre : rdv Ă l’Expo Edward Munch!
Vive les accro aux films d’horreur dĂ©biles avec la sortie de Scream 4 (sĂ»rement aussi pitoyable que les 3 prĂ©cĂ©dents et dont le hĂ©ro au cĂ©lĂšbre masque plagie l’expression du Cri de Edward Munch by the way!)
AprĂšs l’ invasion des vampires, c’est le grand retour des zombies… Comme si le monde n’Ă©tait pas assez anxiogĂšne comme ça, rajoutons-en pour nous vacciner et affronter 2012 en toute nĂ©gativitĂ©!
Et ben merde Ă toute cette melancholia organisĂ©e Ă l’insu de notre plein grĂ©! Moi pour ne pas attrapper le virus de l’hepatite melancholia ni tomber dans la somnolents j’ai un remĂšde : je vous propose de vous inscrire sur internet Ă un diner clandestin dans la capitale ( la grande tendance culinaire du moment qui vous Ă©vitera de vous lobotomiser devant des Ă©missions TV vomitives type Masterchef)…
Alors lĂ , avec ton article BESSORA on quitte l’Ă©tĂ© indien et on plonge direct dans l’humeur metro urbaine Ă l’influence underground de cet automne!!
Bienvenue aux amateurs de la dĂ©prime saisonniĂšre : rdv Ă l’Expo Edward Munch!
Vive les accro aux films d’horreur dĂ©biles avec la sortie de Scream 4 (sĂ»rement aussi pitoyable que les 3 prĂ©cĂ©dents et dont le hĂ©ro au cĂ©lĂšbre masque plagie l’expression du Cri de Edward Munch by the way!)
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Et ben merde Ă toute cette melancholia organisĂ©e Ă l’insu de notre plein grĂ©! Moi pour ne pas attrapper le virus de l’hepatite melancholia ni tomber dans la somnolents j’ai un remĂšde : je vous propose de vous inscrire sur internet Ă un diner clandestin dans la capitale ( la grande tendance culinaire du moment qui vous Ă©vitera de vous lobotomiser devant des Ă©missions TV vomitives type Masterchef)…
Et puis sorry Mister JPS si je fais crime de lĂšse majestĂ© mais je crois que le meilleur remĂšde pour Ă©chapper Ă la melancholia c’est d’arrĂȘter de vomir que l’enfer c’est les autres…
Et puis sorry Mister JPS si je fais crime de lĂšse majestĂ© mais je crois que le meilleur remĂšde pour Ă©chapper Ă la melancholia c’est d’arrĂȘter de vomir que l’enfer c’est les autres…