• Skip to primary navigation
  • Skip to main content
  • Skip to primary sidebar
  • Skip to footer

Bessora

Tendre peau de vache

  • Accueil
  • Bio
  • Bibliographie
  • Contact

Crève Bien Que Je T’Assassine Un Peu Plus

juin 9, 2011 par Bessora 24 Comments

Un jeune traverse la route, hors les clous. C’est un spécimen de sexe féminin, dix-huit à vingt ans, casque sur les oreilles, le cheveu mal peigné, du dreadlock, dirions-nous.

Oui, c’est à peu près ça, mais en fille, voyez ?

L’individu chemine toujours, hors les clous, lentement, et, par sa faute, une Citroën, habitacle réduit mais pare-brise panoramique, manque de percuter  un platane en esquivant la femelle qui n’en finit pas traverser.
Le conducteur de la Citroën, monsieur Propre Sur Lui, a la tignasse bien lavée, l’eau de Cologne bien mise, la déclaration de revenus certifiée par un expert-comptable agréé, mais il a aussi l’humeur mauvaise.
On le serait à moins.

Oui, il rouspète, qui ne verrait pas rouge à sa place

La sale gosse… Bientôt, il baisse la fenêtre pour proférer des jurons. Mais, sa vitre à moitié desceendue,  il se ravise, la gamine est déjà si loin, et, quand même, il est trop bien éduqué pour se rabaisser à rudoyer une petite mal élevée.
Tout seul dans sa C3,  il ronchonne.
Ces mômes des banlieues.
Sale engeance.
Lui au moins, il a su comment  élever ses gosses. Les gamins, il sait comment on doit faire. Parce qu’on ne fait pas des enfants juste pour le plaisir, ou pour les allocations familiales. Les enfants qu’on a fait comme ça,  un jour ils traversent hors les clous. Ses enfants à lui, eux, ils ne font pas ça. Ils sont à l’université,  ils ne sniffent pas de la coke, du moins pas à sa connaissance.
Et tandis que monsieur Propre Sur Lui rêve le monde à son image, dans l’habitacle très réduit de sa Citroën à pare-brise panoramique, un joggeur, la trentaine, débouche du platane que monsieur Propre a failli emboutir.

Le Joggeur.

Ce joggeur, brrrrr, a été témoin de la scène hors les clous. Excité comme trois puces, il court derrière la sauvage à dreadlocks. Elle est seule, pas un chat autour d’elle. Mais la femelle n’entend pas l’homme qui arrive sur elle.
La faute au casque.
Quand écoute le casque toute la sainte journée, on devient sourd, un hélicoptère vous tomberait sur la tête que vous ne l’entendriez pas arriver. D’ailleurs, c’est déjà arrivé, ça, qu’un hélicoptère tombe sur la tête d’un crétin juste parce qu’il avait le groove à donf dans le casque.
Beaucoup de bruit dans les oreilles de la gamine, et toujours pas un chat autour d’elle, hormis ce joggeur qui arrive à sa hauteur de sauvageonne. Et voilà,  il la bouscule, il la renverse sur le bas côté de la route, il roule avec elle jusqu’à un terrain vague, il lui baisse le pantalon.
Ses vidanges faites, il la découpe en six morceaux.  Au septième, passe une voiture de police.

Violences sur Violeur

Le soir même, le joggeur fait les grands titres du journal de vingt heures : il est devenu un violeur, récidiviste en plus, et la jeune femelle est devenu Laetitia, une gentille fille au destin brisé. Elle n’avait rien demandé,  on lui a tout pris.

Tout seul devant sa télévision, la bouche pleine d’un cassoulet réchauffé au micro-ondes, monsieur Propre Sur Lui regarde le journal, atterré.
De nouveau, il ronchonne.
Ce violeur, un récidiviste !, il aurait dû rester en prison jusqu’au bout du bout de sa misérable existence.
Qu’est-ce que c’est que ces remises de peine qu’on donne à tout le monde pour de rien ?  Ces tout le monde-là, on devrait leur supprimer les allocations familiales,  et les foutre en prison pour de bon.
Là-dessus, il se met à pleurer sur la pauvre Laetitia, mais oui, un peu plus tôt, c’était une jeune sauvageonne, et tout à coup, c’est Laetitia ; on pourrait croire qu’il la connait, personnellement. Cette gentille fille, qu’un barbare a violée et découpée, oh… comme ce soir il l’adore, lui qui la  haïssait ce matin. Parce que maintenant qu’elle est morte, et qu’elle a plus qu’à fermer sa gueule,  lui, il peut parler à sa place. Vous pensez bien qu’elle est d’accord.

Les assassinés, c’est comme les chiens. On peut bien leur faire dire ce qu’on veut, jamais ils ne viendront vous contredire. Ils sont toujours d’accord, les zigouillés, pour que les Propres Sur Eux violent leur parole déjà trucidée.

Filed Under: Société

Reader Interactions

Comments

  1. Le vrai et seul Bruno says

    juin 9, 2011 at 12:29 pm

    Quand on touche à nos enfants, il n’y a qu’une seule solution : la prison.
    Au lieu de donner bêtement de l’argent aux assistés, nous ferions mieux de construire des prisons aux portes fermées. Vive la tolérance zéro !
    JNVSP.

    Répondre
  2. Le vrai et seul Bruno says

    juin 9, 2011 at 12:29 pm

    Quand on touche à nos enfants, il n’y a qu’une seule solution : la prison.
    Au lieu de donner bêtement de l’argent aux assistés, nous ferions mieux de construire des prisons aux portes fermées. Vive la tolérance zéro !
    JNVSP.

    Répondre
  3. Marine says

    juin 9, 2011 at 4:23 pm

    Je dirais même plus, mon cher Bruno : LA PEINE DE MORT !
    A MORRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRT LES SALAUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUDS DE SSSSSSSSSSSSSALOPERIE DE SSSSSSSSSSSSSSSSALOPARDS DE FUMIERS DE BORDEL DE PETITS CONS PD !!!!!!!
    …(ah, ça fait du bien)…

    Répondre
  4. Marine says

    juin 9, 2011 at 4:23 pm

    Je dirais même plus, mon cher Bruno : LA PEINE DE MORT !
    A MORRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRT LES SALAUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUDS DE SSSSSSSSSSSSSALOPERIE DE SSSSSSSSSSSSSSSSALOPARDS DE FUMIERS DE BORDEL DE PETITS CONS PD !!!!!!!
    …(ah, ça fait du bien)…

    Répondre
  5. Soeur Sourire says

    juin 9, 2011 at 4:25 pm

    On peut les frapper un peu avant de les mettre à mort ? On les attacherait pour qu’ils ne puissent pas se défendre et puis surtout on leur banderait les yeux pour qu’ils ne puissent pas nous reconnaître plus tard si jamais ils s’échappaient ou revenaient d’entre les limbes… et puis, pan pan, on s’amuseraient comme des folles ! (oh, pardon, je me suis un peu oubliée, c’est que c’est une rêverie si attrayante !)

    Répondre
  6. Soeur Sourire says

    juin 9, 2011 at 4:25 pm

    On peut les frapper un peu avant de les mettre à mort ? On les attacherait pour qu’ils ne puissent pas se défendre et puis surtout on leur banderait les yeux pour qu’ils ne puissent pas nous reconnaître plus tard si jamais ils s’échappaient ou revenaient d’entre les limbes… et puis, pan pan, on s’amuseraient comme des folles ! (oh, pardon, je me suis un peu oubliée, c’est que c’est une rêverie si attrayante !)

    Répondre
  7. Garcimore says

    juin 9, 2011 at 4:26 pm

    décontrasté les filles, décontrasté…

    Répondre
  8. Garcimore says

    juin 9, 2011 at 4:26 pm

    décontrasté les filles, décontrasté…

    Répondre
  9. Doberman says

    juin 9, 2011 at 4:32 pm

    Si ma fille à moi avait des dreadlocks, je lui raserais le crâne, hop, ni une ni deux, comme ça, lui demanderais pas son avis, non mais, d’ailleurs la mienne ne s’habille qu’avec le blazer de l’école ou alors en tailleur et elle ne sort que pour aller à l’école et à l’église. Elle écoute Claude François, François Valéry, Enrico Matthias, Julio Iglesias, Lory, elle est bien, ma fifille ! Elle s’appelle Marie-Thérèse et elle a les dents bien blanches et l’haleine fraîche, elle a un joli p’tit con aussi que je suce tous les soirs, vous voulez goûter, ma chère Soeur Sourire ?

    Répondre
  10. Doberman says

    juin 9, 2011 at 4:32 pm

    Si ma fille à moi avait des dreadlocks, je lui raserais le crâne, hop, ni une ni deux, comme ça, lui demanderais pas son avis, non mais, d’ailleurs la mienne ne s’habille qu’avec le blazer de l’école ou alors en tailleur et elle ne sort que pour aller à l’école et à l’église. Elle écoute Claude François, François Valéry, Enrico Matthias, Julio Iglesias, Lory, elle est bien, ma fifille ! Elle s’appelle Marie-Thérèse et elle a les dents bien blanches et l’haleine fraîche, elle a un joli p’tit con aussi que je suce tous les soirs, vous voulez goûter, ma chère Soeur Sourire ?

    Répondre
  11. Félix le chat says

    juin 9, 2011 at 4:33 pm

    C’est comme les chiens, oui, ça c’est vrai !
    Miaou les copains !

    Répondre
  12. Félix le chat says

    juin 9, 2011 at 4:33 pm

    C’est comme les chiens, oui, ça c’est vrai !
    Miaou les copains !

    Répondre
  13. un salarié anonyme says

    juin 9, 2011 at 4:36 pm

    Je l’ai reconnu, le violeur !
    C’est mon patron !!!

    Répondre
  14. un salarié anonyme says

    juin 9, 2011 at 4:36 pm

    Je l’ai reconnu, le violeur !
    C’est mon patron !!!

    Répondre
  15. Georges Bataille says

    juin 9, 2011 at 4:38 pm

    La violence et la sexualité sont-elles indissociables ?

    Répondre
  16. Georges Bataille says

    juin 9, 2011 at 4:38 pm

    La violence et la sexualité sont-elles indissociables ?

    Répondre
  17. Dutroux says

    juin 9, 2011 at 4:42 pm

    Dis donc Georgy, coupeur de cheveux en quatre, il n’y a que pour les pervers comme toi qu’elles sont indissociables, c’est vrai quoi, et la tendresse ? On commence par parler, se repaître de la seule présence de l’autre, puis on effleure, on caresse, on fait des p’tits bisous et après zzzzzzzzzouuuuuuuu on est emportés par le plaisir de l’amour !!!! J’suis comme ça moi, un vrai poëte ! Pas un poëte de la branlette comme toi, vieux satyr !

    Répondre
  18. Dutroux says

    juin 9, 2011 at 4:42 pm

    Dis donc Georgy, coupeur de cheveux en quatre, il n’y a que pour les pervers comme toi qu’elles sont indissociables, c’est vrai quoi, et la tendresse ? On commence par parler, se repaître de la seule présence de l’autre, puis on effleure, on caresse, on fait des p’tits bisous et après zzzzzzzzzouuuuuuuu on est emportés par le plaisir de l’amour !!!! J’suis comme ça moi, un vrai poëte ! Pas un poëte de la branlette comme toi, vieux satyr !

    Répondre
  19. Amélie Nothomb says

    juin 9, 2011 at 4:42 pm

    Arrêtez maintenant, ça suffit ! Si vous continuez vos insanités, j’arrête d’écrire ! Na !

    Répondre
  20. Amélie Nothomb says

    juin 9, 2011 at 4:42 pm

    Arrêtez maintenant, ça suffit ! Si vous continuez vos insanités, j’arrête d’écrire ! Na !

    Répondre
  21. Albin Michel says

    juin 9, 2011 at 4:44 pm

    Non pas ça Amélie !!! J’augmente tes droits !!! J’te présente Soeur Sourire, vous pourrez prier ensemble !!!

    Répondre
  22. Albin Michel says

    juin 9, 2011 at 4:44 pm

    Non pas ça Amélie !!! J’augmente tes droits !!! J’te présente Soeur Sourire, vous pourrez prier ensemble !!!

    Répondre
  23. La fille aux dreads et au casque says

    juin 9, 2011 at 4:49 pm

    Bin heureusement que j’suis morte, parce que pour entendre toutes ces conneries… Et puis le viol, faut pas en faire tout un fromage, faut pas oublier qu’on aime ça nous les filles, j’ai eu une belle mort en somme : mon fantasme s’est réalisé et je suis morte jeune ! Vous pensez peut-être que je vous envie d’être en vie ? Peuh ! dans quelques décennies, vous s’rez grabataire et vous ferez sur vous au fond du lit ! (vous avez remarqué mes jolies rimes en « i », c’est qu’il me reste un beau QI, à défaut d’un beau cul désormais tout moisi dans la tombe hi hi hi !)

    Répondre
  24. La fille aux dreads et au casque says

    juin 9, 2011 at 4:49 pm

    Bin heureusement que j’suis morte, parce que pour entendre toutes ces conneries… Et puis le viol, faut pas en faire tout un fromage, faut pas oublier qu’on aime ça nous les filles, j’ai eu une belle mort en somme : mon fantasme s’est réalisé et je suis morte jeune ! Vous pensez peut-être que je vous envie d’être en vie ? Peuh ! dans quelques décennies, vous s’rez grabataire et vous ferez sur vous au fond du lit ! (vous avez remarqué mes jolies rimes en « i », c’est qu’il me reste un beau QI, à défaut d’un beau cul désormais tout moisi dans la tombe hi hi hi !)

    Répondre

Répondre à La fille aux dreads et au casque Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Primary Sidebar

Je suis écrivain, ghost writer et scénariste, contactez-moi !

Les auteurs et les autrices sont-ils légitimes à écrire sur des sujets qui ne les concernent pas intimement L’écrivaine Bessora s’exprime sur le plateau de #28min.

https://t.co/T20UNCzWZk pic.twitter.com/N7Ok4EygnG

— 28 minutes (@28minutes) April 13, 2021
Le flux Twitter n’est pas disponible pour le moment.

« 53 cm » lu par Aminata Aidara

https://youtu.be/HVcKlq78bMw

Loupiac !

Nouvelles traductions !

Après sa publication au Royaume-Uni, aux Etats-Unis, en Espagne et en Croatie, Alpha poursuit sa route ! Prochaine étape : la Slovénie !
Pour la suite, je vous concocte un roman franco-germano-sud-africain...
Bon, c'est pas tout ça, j'ai rendez-vous avec mon garagiste, je file ! pic.twitter.com/UlQzAwSfD9

— Bessora (@BessoraOnOff) January 31, 2020

Echos…

« On s'est habitué à un système où la rémunération de l'auteur sert de variable d'ajustement », regrette la présidente du Conseil permanent des écrivains https://t.co/Z1AhKgnbXC

— Les Echos (@LesEchos) February 20, 2020

Ecoute-moi sur Radio Canada !

Newsletter

Citizen Narcisse et son gilet jaune

https://www.youtube.com/watch?v=xEX-pGX8G8A

Adhérer au SNAC


Flux Du côté du Snac

  • L’IAG un an et demi après la table ronde au FIBD 2024 avril 6, 2025 SNAC
  • 9e art+ : la bulle est pleine ! avril 1, 2025 SNAC
  • Lettre ouverte collective – Réforme TVA mars 21, 2025 SNAC

Footer

Copyright © 2025 · News Pro sur Genesis Framework · WordPress · Log in