Mettons que jâsoye aux USA.
Asteure, jâfais les courses au Walmart de Sam Walton, Oklahoma.
J’achĂšte du soda au gaz naturel de Pennsylvanie, de Louisiane et de Virginie. J’remplis mon caddie, j’sors ma carte de crĂ©dit. La caissiĂšre, une Cubaine j’parie, elle vĂ©rifie Ă sa machine qu’j’ai encore l’droit d’m’endetter, rapport aux abrutis qu’ont pas remboursĂ© leur maison et qu’ont amenĂ© la crise aux Z’tats Z’unis.
Moi j’suis un bon AmĂ©ricain. J’ai jamais ruinĂ© mon pays : ma maison, j’ai pas eu b’soin d’l’acheter passque j’la tiens d’mon grand-pĂšre, qui la conserve de son papa, qui l’avait eue Ă partir d’sa tante qui l’avait hĂ©ritĂ©e de sa grand-mĂšre. C’Ă©tait aprĂšs qu’son pĂšre Ă elle y soye mort Ă la bataille d’Alamo. Bon. Alors aujourd’hui , oui la Cubaine, on peut m’faire crĂ©dit au Walmart. de Sam Walton, Oklaoma. D’ailleurs j’ai un flingue, ach’tĂ© au comptant.
Donc j’paye mon caddie. Et v’lĂ tây pas quâun forcenĂ© tout dĂ©braillĂ© dĂ©barque en plein magasin, avec un Kalachnikov achetĂ© Ă crĂ©dit.
Panique gĂ©nĂ©rale. C’est qu’tout lâmonde, sauf moi, a oubliĂ© son flingue Ă la maison. Comment est-ce qu’y vont bien pouvoir se dĂ©fendre et protĂ©ger le 1er amendement de la constitution ? Boom, boom, boom, tous raides morts et l’forcenĂ© sâfait sauter la tĂȘte, voilĂ c’qui les attend les abrutis. Ah ça, y z’ont l’air malin.
Maintânant, mettons que l’port dâarmes soye obligĂ©. Asteure, jâfais mes courses aux Walmart de Sam Walton, Oklaoma. Arrive lâautâ dĂ©zinguĂ©-lĂ . TrĂšs bien, y sort son arme. Bon. Y en a trois z’aut’ qui dĂ©gainent, alors moi, j’me sens d’jĂ moins seul. Donc, j’dĂ©gaine aussi. On caresse nos gĂąchettes. Seul’ment tout Ă coup y en a qui sort d’on sait pas trop oĂč. Y r’garde nos armes avec un air affolĂ©, l’air de s’demander par oĂč y va commencer.
Commencer quoi ? D’abord, personne sait. Et pis on finit tous par se rend’ compte qu’y cherche Ă savoir qui c’est çui qu’a dĂ©gainĂ© en premier. Vu qu’on est quatre type en armes, dont un Mexicain, et qu’il a pas vu l’ tout dĂ©but d’la scĂšne, Ă©videmment, y sait pas par oĂč c’est qu’ça a commencĂ©. Y sait pas qui c’est l’vrai forcenĂ©. Et vu qu’y a un Latino parmi nous, y’s’met Ă penser trĂšs fort qu’c’est çui-lĂ l’forcenĂ©. Alors y sort son arme son lance-roquettes Ă son tour, et v’lĂ qu’ y tire sur l’mauvais gars !

LĂ - d’sus, l’vrai forcenĂ© du dĂ©but s’barre en courant et va s’planquer derriĂšre un Ă©tal de pommes d’Oregon.
Et la femme du Mexicain qui vient dâse faire descendre elle ramasse le fusil d’son pauv’ cadav’ de mari, et boom, elle troue le crĂąne à çui quâa fait une erreur judiciaire !
Pendant câtemps, l’dĂ©zinguĂ© qu’est planquĂ© derriĂšre les pommes d’Oregon, il en massacre un, deux, trois, quatre, et mĂȘme un mormon ! Abruti ! J’finis par lui en balancer une en pleine poire. Sa tronche esplose de tous les cĂŽtĂ©s. Justice accomplie !
Mais qui c’est c’gars qui dĂ©barque dans l’ombre avec son bracelet pro Alabama ? C’t’abruti, y r’garde l’assassin que j’viens d’abattre. Est-ce qui croye que c’est lui la victime et que moi ch’uis un tueur ? Sinon, pourquoi y pointerait son arme sur moi ? Il aura pas ma peau ce salâŠâŠâŠâŠâŠ………………………………………………………argh.
Les States, j’adore, you hou ou ou !!!!!!!!
Les flingues, j’adore, you hou ou ou !!!!!!!!
Les caisses, j’adore you hou ou ou !!!!!!!!
Le sexe, j’adore you hou ou ou !!!!!!!!
Le fric, j’adore you hou ou ou !!!!!!!!!!
Les States, j’adore, you hou ou ou !!!!!!!!
Les flingues, j’adore, you hou ou ou !!!!!!!!
Les caisses, j’adore you hou ou ou !!!!!!!!
Le sexe, j’adore you hou ou ou !!!!!!!!
Le fric, j’adore you hou ou ou !!!!!!!!!!
Me v’lĂ donc entrain d’lire une de ces histoires de cow-boys qu’ont fait tout’mon enfance. J’y crois pas, je m’y croirais. Des vrais flingues comme ceux de l’inspecteur Harry. J’devrais plutĂŽt dire « Dirty Harry ». Ct’AmĂ©rique lĂ , j’l’aime. On tire dans le tas et on se tire. Tous les lieux sont bons. Il ne faut pas chercher le dĂ©sert en dehors du porte-monnaie. C’est un jeu « haut en couleur », il suffit d’abattre le plus basanĂ©. Nous autres, on a toujours dix Ă quinze de retard par rapport aux « ricains ».
JNSVP
Me v’lĂ donc entrain d’lire une de ces histoires de cow-boys qu’ont fait tout’mon enfance. J’y crois pas, je m’y croirais. Des vrais flingues comme ceux de l’inspecteur Harry. J’devrais plutĂŽt dire « Dirty Harry ». Ct’AmĂ©rique lĂ , j’l’aime. On tire dans le tas et on se tire. Tous les lieux sont bons. Il ne faut pas chercher le dĂ©sert en dehors du porte-monnaie. C’est un jeu « haut en couleur », il suffit d’abattre le plus basanĂ©. Nous autres, on a toujours dix Ă quinze de retard par rapport aux « ricains ».
JNSVP
Bonjour, je suis Ă©tudiante et cherche Ă trouver votre premier roman 53 cm. On me dit qu’il est Ă©puisĂ© ? Quelqu’un en aurait-il un exemplaire ???
Bonjour, je suis Ă©tudiante et cherche Ă trouver votre premier roman 53 cm. On me dit qu’il est Ă©puisĂ© ? Quelqu’un en aurait-il un exemplaire ???
Maman a dit qu’on doit ĂȘtre poli, miss Bess !!!
Maman a dit qu’on doit ĂȘtre poli, miss Bess !!!
Quelle verve ! J’ai dĂ©jĂ lu quelques-uns de vos dĂ©lires romanesques. ça se confirme ! Perso j’ai fait le tour des states il y a quelques annĂ©es… Eh ben j’ai rencontrĂ© cinq ou six personnes qui avaient connu un problĂšme de gĂąchette ! Un coup qui part quand on nettoie le fusil, un mĂŽme qui tue le chien en faisant joujou avec le pistolet de son papa, etc, etc… Ă©difiant ! Obama n’y change pas grand chose, hĂ©las… pas plus qu’Ă la dĂ©linquance en col blanc ! Allez, mes hommages, Bessora et total respect !
Quelle verve ! J’ai dĂ©jĂ lu quelques-uns de vos dĂ©lires romanesques. ça se confirme ! Perso j’ai fait le tour des states il y a quelques annĂ©es… Eh ben j’ai rencontrĂ© cinq ou six personnes qui avaient connu un problĂšme de gĂąchette ! Un coup qui part quand on nettoie le fusil, un mĂŽme qui tue le chien en faisant joujou avec le pistolet de son papa, etc, etc… Ă©difiant ! Obama n’y change pas grand chose, hĂ©las… pas plus qu’Ă la dĂ©linquance en col blanc ! Allez, mes hommages, Bessora et total respect !