Très cher Alexis, je mesure un mètre soixante-dix-sept et pèse cinquante-huit kilos en été (soixante-deux en hiver). Tu vois, je suis sincère avec toi. J’en veux pour preuve les photos que je t’envoie. J’espère qu’elles t’inciteront à me choisir pour l’émission L’amour est dans le pré.

J’ai vu ton portrait dans l’émission. Je souhaite faire partie des femmes que tu vas sélectionner et parmi laquelle se trouvera peut-être… l’amour. Tu es l’homme de mes rêves, cher Alexis, et j’ai l’intime conviction d’être l’amour de ta vie.
J’ai toujours rêvé être agricultrice, comme toi, même si la vie m’a menée sur d’autres chemins… La rose que je porte entre les deux seins témoigne de ma passion véritable, la campagne, et aussi le fermage.
J’espère que tu n’as rien contre les blondes et les Tchèques, car j’en suis. Sinon, mes parents étaient instituteurs.
Tu m’as fait très forte impression, l’autre soir, dans L’amour est dans le pré. Je t’ai trouvé si mignon quand tu découpais les pédoncules de tes melons. Ta mère m’a paru charmante . Quoi de plus louable qu’une maman qui soigne son grand fils de soixante-quatre ans comme au premier jour ?
Tu as, je l’ai compris, pas mal roulé ta bosse. Comme tu le dis, tu n’es plus de la première fraicheur, quelques dents te manquent, deux ou trois sont pourries. Mais n’est-ce pas là une marque de l’expérience ? Certes, tu n’as jamais vraiment connu l’amour, hormis celui de ta mère, mais j’ai confiance en ta virilité. Et j’admire la détermination grâce à laquelle tu t’es trouvé à la tête de ton exploitation de 170 hectares ( crois-je?). Et quel admirable vignoble ! Quelle immense fromagerie. Quel impressionnant cheptel. Que dire de tes somptueuses chambres d’hôtes ? Et de ce verger grandiose. Non, ne me crois pas intéressée. Je déclare simplement mon admiration… Et si nous nous rencontrions devant les caméras et un jus de tomate ?

Dans l’attente d’un divorce, je réside à l’hôtel. Mon précédent mari me battait, tu sais. J’ai souffert, mon cher Alexis, au-delà de toute expression. J’ai donc quitté mon mari. Pourtant, nous nous étions unis à l’église. Mais, comprends-tu, , il en allait de ma vie, et de celle de mon chat gris. Car j’aime les animaux, moi aussi. Dans ma fuite, je n’ai pris que mon siamois et un masque gabonais. Je le tiens d’une grand-mère. La sainte-femme était infirmière à l’hôpital Albert Schweitzer de Lambaréné. Elle a épousé un autochtone dont elle a eu trois enfants. A propos de cela, lors de ta présentation à L’amour est dans le pré, tu exprimais ton plus grand regret, celui de ne pas avoir eu d’enfants. Je pense pouvoir apaiser cette peine, mon cher Alexis, car j’en ai six. Nés de trois différents géniteurs, mes petits illuminent mes jours. Tu es un homme tolérant, je te sais prêt à me prendre comme je suis…

Oh, Alexis, j’aimerais tant te serrer contre moi ! M’enivrer de (toutes) tes odeurs… Tu me prêteras ton oreille, n’est-ce pas, et ton épaule. Tu l’as dit dans L’amour est dans le pré. Tu as aussi promis que ta femme n’aurait pas besoin de travailler, que tu subviendrais à tous ses besoins ! Quelle générosité, Alexis ! J’accepterai ce mode de vie, car j’ai moi aussi un petit côté traditionnel ! Sache cependant que je suis indépendante : j’ai donc apprécié que tu t’engages à faire le ménage (tu adores, disais-tu !), et aussi la vaisselle (tu aimes bien…). Je suis sûre, dès lors, que tu trouveras beaucoup de plaisir à t’occuper de mes enfants. De mon côté, je prendrais soin de ton vignoble, de ta fromagerie, de tes chambres d’hôtes. Mais je te laisse les champs, les vaches et les melons. Tu es si mignon lorsque tu t’en occupes. Voilà, cher Alexis, ce que je peux te dire à propos de moi pour commencer.

Prochainement je te présenterai mes enfants. Ils sont très affectueux, surtout le dernier, qui est trisomique. S’il te plaît, Alexis, choisis-moi pour l’émission L’amour est dans le pré. Je te dirai de jolies choses à la télé. Et je t’en ferai de bien drôles sous les draps.
Bien à toi
Kim Novak
Vous feriez mieux de méditer notre devise si chère au monde rurale. « Labourages et pâturages sont les deux mamelles de la France ».
JNVSP
Vous feriez mieux de méditer notre devise si chère au monde rurale. « Labourages et pâturages sont les deux mamelles de la France ».
JNVSP
Chère Madame,
Très touché par la lettre que vous destinez à M. Alexis, je me permets de vous contactez afin que je puisse exposer ma situation.
Je suis actuellement agriculteur en recherche d’emploi dans la Beauce. J’aime ma région vallonnée de platitudes. Toute ma famille y est installée depuis 1792. J’ai fait mes études à l’école de Jésuites de Chartres. J’en suis sorti avec une solide foi religieuse. Je ne remercierai jamais assez les délicates intentions du Père François (qui, par ailleurs, était un excellent enseignant). Je n’ai pas encore connu l’amour sous sa forme dite hétéro-sexuelle. Je suis donc ouvert à toutes propositions (dans les principes chrétiens). Les restes de la ferme de mes parents se trouve sur une exploitation de 600m2. Ce n’est pas un grand bâtiment puisque la cuisine jouxte l’étable. Il y a une pièce à l’étage et toutes les commodités se trouvent dans la cour. Je suis plus jeune qu’Alexis. Je viens de fêter mes 61 ans. Je suis donc à la fleur de l’age. J’ai encore toutes mes fausses dents. Une révision vient d’être faite chez le dentiste. La prochaine aura lieu dans six mois. J’aime les enfants et les vôtres seront accueillis à bras ouverts. J’ai moi même quatre poules, un coq, un dindon, deux lapins et trois chêvres.
Vous voyez, je n’ai pas peur des familles nombreuses.
Pour ce qui est du ménage, ma mère nous aidera car je vis encore sous son toit.
Voilà, je vous ouvre mon coeur, il est à prendre.
J’espère que vous me répondrez favorablement.
Je me permets déjà, de vous embrasser tendrement.
Chère Madame,
Très touché par la lettre que vous destinez à M. Alexis, je me permets de vous contactez afin que je puisse exposer ma situation.
Je suis actuellement agriculteur en recherche d’emploi dans la Beauce. J’aime ma région vallonnée de platitudes. Toute ma famille y est installée depuis 1792. J’ai fait mes études à l’école de Jésuites de Chartres. J’en suis sorti avec une solide foi religieuse. Je ne remercierai jamais assez les délicates intentions du Père François (qui, par ailleurs, était un excellent enseignant). Je n’ai pas encore connu l’amour sous sa forme dite hétéro-sexuelle. Je suis donc ouvert à toutes propositions (dans les principes chrétiens). Les restes de la ferme de mes parents se trouve sur une exploitation de 600m2. Ce n’est pas un grand bâtiment puisque la cuisine jouxte l’étable. Il y a une pièce à l’étage et toutes les commodités se trouvent dans la cour. Je suis plus jeune qu’Alexis. Je viens de fêter mes 61 ans. Je suis donc à la fleur de l’age. J’ai encore toutes mes fausses dents. Une révision vient d’être faite chez le dentiste. La prochaine aura lieu dans six mois. J’aime les enfants et les vôtres seront accueillis à bras ouverts. J’ai moi même quatre poules, un coq, un dindon, deux lapins et trois chêvres.
Vous voyez, je n’ai pas peur des familles nombreuses.
Pour ce qui est du ménage, ma mère nous aidera car je vis encore sous son toit.
Voilà, je vous ouvre mon coeur, il est à prendre.
J’espère que vous me répondrez favorablement.
Je me permets déjà, de vous embrasser tendrement.
Cher Monsieur de la Beauce,
Madame Novak est actuellement en formation à l’AGECIF. Nous lui transmettrons votre communication dès que possible.
Vous souhaitant beaucoup de succès dans vos démarches…
Cher Monsieur de la Beauce,
Madame Novak est actuellement en formation à l’AGECIF. Nous lui transmettrons votre communication dès que possible.
Vous souhaitant beaucoup de succès dans vos démarches…
Meuuuh ! Meuuuh…
(traduction : Ah ! ces humains…)
Meuuuh ! Meuuuh…
(traduction : Ah ! ces humains…)
Ca s’arrange pas…
Ca s’arrange pas…
Chère Kim,
Un siamois n’est jamais gris. Ou alors ce n’est pas un siamois…
Chère Kim,
Un siamois n’est jamais gris. Ou alors ce n’est pas un siamois…