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Bessora

Tendre peau de vache

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Je m’appelle Max Linder, Max Linder, c’est moi

mars 23, 2015 par Bessora 4 Comments

Avant d’ĂȘtre un cinĂ©ma Ă  Paris, je suis le modĂšle de Charlie, puis j’émigre aux Etats-Unis. Chicago ? Un fiasco : direct au sanatorium de Los Angeles, sans passer par la case sucess. Hollywood me vengera :  je m’appelle Max Linder, Max Linder, c’est moi (voir photo).

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Fairb
Doug ne jurait que par moi

La gloire ? Peine perdue, l’élĂšve Charlie a dĂ©passĂ© le maĂźtre-moi, trop de retard Ă  rattraper, moi, et puis bientĂŽt le film causant, j’ai pas une jolie voix, moi. Alors me suicider, mais d’abord me marier, enfanter une fois, et au soir de ses quinze mois, trancher les veines de sa mĂšre, et puis les miennes. Je dis ça comme ça, c’est juste un projet, pas dit que je le fasse, je fais pas dans la tragĂ©die, grecque de surcroĂźt.
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Linder 1

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LĂ , je pose avec Charlie Hebdo ( les musulmans l’obsĂ©daient dĂ©jĂ , c’est Ă©vident), on est accoudĂ© dans l’air, 50 kilos tout mouillĂ© Ă  nous deux, vous voyez, et nos cannes pour la dignitĂ©. N’empĂȘche, le lord c’était pas lui, c’était pas Keaton, c’était pas Harold, c’était moi : Harold s’est peut-ĂȘtre fait sauter les Ÿ de la main avec une bombe, Keaton a peut-ĂȘtre perdu deux figurants dans un escalier (les cervicales, ça ne pardonne pas), mais moi je me suis  Ă©ventrĂ© sur scĂšne, en direct, rien qu’avec un saut en patins Ă  roulettes. Un kamikaze authentique, moi, pour la cause, on ne compte pas ! Qui peut en dire autant ? Vous autres, avec vos cascadeurs, vos effets spĂ©ciaux et vos jihadistes, vous ĂȘtes des rien du tout. Moi, j’étais un aventurier, un vrai de vrai d’explorateur de jusqu’auboutiste de s’en fout la mort.

Chérie ? Et si on se tranchait les veines au Bristol ce soir ?
Chérie ? Et si on se tranchait les veines au Bristol, ce soir ?

J’ai fait du cinĂ©matographe dĂšs les cinq ans du siĂšcle, un film par jour, aventures burlesques dont je me tirais toujours, jusqu’à ce soir du 31 octobre, le siĂšcle Ă©tait dans sa vingt-sixiĂšme annĂ©e, moi dans ma quarante-deuxiĂšme, Ninette avait vingt ans de moins que moi, ma fille seulement quinze mois, mais on ne s’en est pas sorti ce soir-lĂ . Ninette, je l’ai connue mineure, et je l’ai enlevĂ©e Ă  sa mĂšre qui ne voulait pas de moi comme gendre. AprĂšs notre voyage Ă  Monte-Carlo, la mĂšre ne pouvait plus dire non. Alors j’épouse Ninette Ă  Paris, la gloire me dĂ©serte  dĂ©jĂ , la faute Ă  Charlie, mĂȘme si j’ai tentĂ© ma chance aux Etats-Unis, mais les yankees m’ont pas vraiment rĂ©ussi. Moi je suis  de la Gironde, ma femme je la sens girouette, et moi je me sens une merde d’oie, j’ai plus confiance en moi.

Max-Linder

 

Alors je GardĂ©nal (verbe du 4Ăšme groupe, suicidaire et irrĂ©gulier), mais la mort ne vient pas, elle est lĂąche, la mort, et je ne suis pas encore assez fou, pas tout Ă  fait dĂ©sespĂ©rĂ© non plus, pas suffisamment au fond du trou, quoi, vous savez, lĂ  oĂč la lumiĂšre ne filtre plus. Et puis je vais bientĂŽt ĂȘtre papa. Maud, on l’appellera. Elle aura des grands-parents. Et mes droits d’auteur, rapport Ă  la loi qui vient, celle de 57, contemporaine de la guerre d’AlgĂ©rie, que vous y avez rien compris.
Alors Maud hĂ©rite de moi Ă  quinze mois, mĂȘme si mon frĂšre enterre mes films dans le jardin par jalousie de moi. Cette haine, vous savez, y a pas de comique sans ce jus lĂ , pas de slapstick-slapstock, pas de Titi et Gros Minet,  nul Bip Bip, no Coyote, c’était pas mal non plus, ça, dans le genre burlesque, d’aprĂšs ce que j’ai pu voir d’outre-tombe. N’empĂȘche… j’ai rien contre Chaplin, Harold, Keaton, Tati et tout ça, mais j’étais quand mĂȘme le premier : sans moi, pas de Wallace et Gromit, sans moi, pas de Shaun le mouton.

sept-ans-de-malheur

 

Of course,  si j’avais su que j’entrerais dans la postĂ©ritĂ©,  je me serais peut-ĂȘtre pas suicidĂ©. Encore que. En tout cas, du cinĂ©ma qui parle au dessin qui s’anime avec ou sans pĂąte Ă  modeler, on me voue un culte, now,  on me taille un joli costume, merci la postĂ©ritĂ©, Maud a fait des films sur moi, mĂȘme si j’lai abandonnĂ©e elle m’en veut pas.
Mais le  posthume, ça coĂ»te

Today des imposteurs se font passer pour moi, un nouveau genre de cinĂ©ma,  qui s’appellerait la fibre optique. MĂȘme que ça serait des femmes, une en particulier, d’une couleur pas trĂšs catholique, et en plus mĂ©langĂ©es, qui me traite de pĂšre fondateur, comme ceux du May Flower.

Max ! Je t'aime !
Max ! Je t’aime !

Comment elle me fait parler dans son blog, celle-lĂ , c’est clichĂ©, c’est clichĂ©, je suis dĂ©shonorĂ©, blasphĂšme, blasphĂšme, c’est trop facile, mais pour qui elle se prend, celle-lĂ  de blagueuse de mes deux testicules, et mon droit moral dans tout ça ? Qui aime bien chĂątie bien, c’est ça ? Eh, pĂ©tasse ! Tranche-toi les veines si t’es un homme !

 

 

Filed Under: Bizarrerie, Société Tagged With: Burlesque, Buster Keaton, Charlie Chaplin, Harold Llyod, Max Linder, Shaun le mouton

Reader Interactions

Comments

  1. François Prunier says

    mars 23, 2015 at 2:42 pm

    Heureusement, t’es pas un homme 🙂
    Intéressant, cet article.

    Répondre
  2. François Prunier says

    mars 23, 2015 at 2:42 pm

    Heureusement, t’es pas un homme 🙂
    Intéressant, cet article.

    Répondre
  3. Le vrai et seul bruno says

    mars 23, 2015 at 3:40 pm

    Pourquoi cet article sur le cinĂ©ma muet alors qu’aujourd’hui nous profitons du son et de la couleur ? C’est comme entamer le sujet de la peinture alors que nous avons la chance d’avoir la photographie.
    JNVSTP

    Répondre
  4. Le vrai et seul bruno says

    mars 23, 2015 at 3:40 pm

    Pourquoi cet article sur le cinĂ©ma muet alors qu’aujourd’hui nous profitons du son et de la couleur ? C’est comme entamer le sujet de la peinture alors que nous avons la chance d’avoir la photographie.
    JNVSTP

    Répondre

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