A quel âge est-on vieux ?
Si j’avais 7 ans, je répondrais 38. Or je réponds 72,5. C’est dire l’âge que j’ai. Platon et l’irrationnel mathématique vous aideront à calculer mon âge mental, à la seconde près.
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Pourquoi le vieux ? Pour son rapport à la neige : plus le vieux est proche de sa date de péremption, plus il défie le trottoir enneigé, et plus il y est à son aise. Je l’ai vu, quand Paris était assiégée par des flocons blancs.
De retour de Boston la veille, (ou hier matin, sais plus, décalage horaire), j’ai dormi une partie du jour, et, vers 15h, la complainte du frigo m’a réveillée : il fallait le remplir. Las, je n’étais plus au Marriott, Cambridge, où les frigos, mini-bars et autres estomacs se remplissent automatiquement de bacon grillé, homards de Nouvelle-Angleterre, frozen yogurts au chocolat. Adieu, satiété d’Amérique. Adieu aussi affabilité protestante.
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Nota Bene : Boston pullule aussi de catholiques, mais je préfère les protestants, ils me rappellent maman, oui on dîne tôt quand on est protestant. Je précise que papa est catholique – entre autres infestations religieuses –, alors j’aime bien les cathos, chère Frigid Bargeot, même si Jésus était un humoriste latino (prononcer Rhesus, O+). Or voilà, des naïfs ayant pris les plaisanteries de l’hispanique au sérieux, le christianisme existe, et on a des problèmes avec le Vatican, Mahomet et Charlie Hebdo.
Cela dit, la crédulité du croyant m’émeut : à l’eau tiède nihiliste, je préfère l’ébouillantage ou la congélation.
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Adieu pourtant, protestants de Boston et aussi vous, délicieux étudiants du MIT devant qui, trois conférences durant, je professai de conceptuelles âneries , et toi, chère bibliothèque de Harvard, qui conserve trois de mes titres, na, et vous tous, gens étonnamment ouverts sur le monde pour des puritains.
Adieu, je suis back en la planète parigote. Planète, dis-je, car pour un Parigot, le reste de la France, métropole comprise, c’est l’outre-mer ; et le reste du monde, Europe comprise, est une autre galaxie.
Bonjour, chers ronchons parigots, salut à toi, brave Julie Lescaut.
Sitôt le pied posé à Paris, le bacon grillé me manqua. Le homard aussi. Mais pas vraiment la Floride. C’était plutôt le crustacé de Nouvelle-Angleterre, oui, et ces étudiants universels, et la neige de Boston que, d’ailleurs, j’ai ramenée à Paris.
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Pour me consoler de mon retour en la cellule Parigote, j’allai chez Tang, acheter des nems. Pur porc, à n’en pas douter, car le cheval peut difficilement se faire passer pour du cochon, même sous sa forme strauss-kahnienne.
Bien entendu, il n’était pas question d’aller au Franprix : point de nems par paquet de 50 là-bas, ni de haricots de soja, de manioc, de banane plantain. Et puis après l’aéroport de Roissy, et le ciel plombé de Paris, le Franprix, c’était trop pour moi. Ce jour-là, j’étais d’humeur suisse allemande, alors la langueur latine, vraiment, je ne pouvais pas.
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Et il neigeait du flocon made in Boston, from mon bagage à main. Vol AF 338, siège 35L, à côté de l’issue de secours. Je n’ai jamais compris à quoi pouvait servir une issue de secours en altitude.
Or, après 7 abominables heures de vol – vol de nuit, et ma voisine avait la tuberculose, quoique protestante et américaine – atterrissage et débarquement de mes blancs flocons.
Certes des milliers d’autres voyageurs, arrivés d’horizons boréaux, auraient pu causer la contamination neigeuse. Mais c’était moi, là. Je voulais la neige à Paris pour méchamment me moquer du Parigot, toujours victime de quelque chose. Cette fois, de la mousse glacée, sous laquelle il devient un Guatemaltèque sur patinoire. Et encore, je crois le Guatemaltèque plus agile. Anyway, j’ai été bien servie. Quel show.
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Paris paralysée. Etat de stupeur générale et paranormale.
A la différence de l’ingénieux Bostonien, le Parisien ignore encore l’existence de la pelle à neige. Souvent il confond l’eau froide, le flocon de neige, la congère et le verglas. En somme, la plupart du temps il ne sait pas différencier les états liquide, solide et gazeux de la matière. Bref, le Parisien a peur de la neige car il n’a pas inventé l’eau chaude.
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Le vieux, lui, c’est différent. Le vieux de plus de 72,5 ans, qu’il soit de Boston, de Paris ou de Guatemala, est un héros : il ne se laisse pas intimider par la neige. Lui, même quand TF1 lui dit « Seigneur, il neige, on va tous mourir », il sort de chez lui. Et, comme le croisé va à l’Orient et François 1er à la papauté, il marche courageux dans le blizzard (que le Parisien confond volontiers avec le Sirocco, le Foehn, ou l’Harmattan. Voire la Mousson).
Hélas, parfois le vieux glisse et se casse le col du fémur.
Ou il se fracasse le crâne parce que, cette fois, ce n’était pas juste de l’eau froide mais une plaque de verglas particulièrement solide.
Un dommage collatéral pour que Boston me suive jusqu’à Paris.
Bon, je me suis d’abord demandé ce qu’elle fumait, puis j’ai pensé que c’était le décalage horaire, mais finalement, c’est peut-être la tuberculose… ?
Bon, je me suis d’abord demandé ce qu’elle fumait, puis j’ai pensé que c’était le décalage horaire, mais finalement, c’est peut-être la tuberculose… ?
Mais non, Dieu ne vomit pas les tièdes ! Il nous aime tous, tous, tous !!!!!!!!!!!! Oui, je suis porteuse de la bonne nouvelle, l’amour de Dieu, l’amour, l’amour l’amour ! Pour les frigides, les chaudes et les tièdes ! Les Pygmés et les Massaïs, les justes et les fourbes, les saints et les malsaints, youpiiiiiiiiii !
Mais non, Dieu ne vomit pas les tièdes ! Il nous aime tous, tous, tous !!!!!!!!!!!! Oui, je suis porteuse de la bonne nouvelle, l’amour de Dieu, l’amour, l’amour l’amour ! Pour les frigides, les chaudes et les tièdes ! Les Pygmés et les Massaïs, les justes et les fourbes, les saints et les malsaints, youpiiiiiiiiii !
z’ont mes livres aussi à Harvard ? z’avez regardé au moins ?
z’ont mes livres aussi à Harvard ? z’avez regardé au moins ?
Ils sont cultivés, à Boston !
Ils sont cultivés, à Boston !
Il faut lire mes Bostoniennes !
Je l’ai lu ! C’est un intéressant, avec quelques belles descriptions des rapports humains, mais c’est quand même un peu ennuyeux, et long, ça ne vaut pas Bessora !
Les débuts du féminisme ! Emouvant !
Il faut lire mes Bostoniennes !
Je l’ai lu ! C’est un intéressant, avec quelques belles descriptions des rapports humains, mais c’est quand même un peu ennuyeux, et long, ça ne vaut pas Bessora !
Les débuts du féminisme ! Emouvant !
Y z’ont des DVD aussi, à Harvard ?
Y z’ont des DVD aussi, à Harvard ?
Moi aussi, je préfère les protestants, peut-être que je n’aurais pas été maso si j’avais été protestant…
En même temps, c’est bien que tu sois maso, hein ? Regarde toutes ces jolies chaussures féminines affichées partout sans pudeur, dans le métro, dans la rue, partout, hein ?
Bon, tu passes l’aspirateur à 17 heures vendredi, un peu plus tôt que d’habitude, j’ai du monde pour la soirée.
Moi aussi, je préfère les protestants, peut-être que je n’aurais pas été maso si j’avais été protestant…
En même temps, c’est bien que tu sois maso, hein ? Regarde toutes ces jolies chaussures féminines affichées partout sans pudeur, dans le métro, dans la rue, partout, hein ?
Bon, tu passes l’aspirateur à 17 heures vendredi, un peu plus tôt que d’habitude, j’ai du monde pour la soirée.
Moi, si j’étais mariée avec un robot, j’aurais peur qu’il saute le grille-pain…
Moi, si j’étais mariée avec un robot, j’aurais peur qu’il saute le grille-pain…
Je ne vois pas le rapport, madame Farmerde. Et je ne vois pas le rapport non plus avec les vieux. Enfin, cela ne me concerne pas.
Je ne vois pas le rapport, madame Farmerde. Et je ne vois pas le rapport non plus avec les vieux. Enfin, cela ne me concerne pas.
A l’horizon 2050, nous aurons des rapports sexuels avec nos robots.
J’ai hâte d’y être !
A l’horizon 2050, nous aurons des rapports sexuels avec nos robots.
J’ai hâte d’y être !
Huuuummm le court-circuit dans le cul ! Super !
Huuuummm le court-circuit dans le cul ! Super !
Déjà qu’elle a grillé ses neurones, brûlé ses vaisseaux, elle peut bien lui griller la queue, à présent !
Déjà qu’elle a grillé ses neurones, brûlé ses vaisseaux, elle peut bien lui griller la queue, à présent !
Dalida, vous êtes encore là ?
Dalida, vous êtes encore là ?
Avant moi, il n’y avait rien, RIEN !
Avant moi, il n’y avait rien, RIEN !
Chapeau, Monsieur Melon !
Chapeau, Monsieur Melon !
Ça y est : les ricains nous l’ont renvoyée!
Sont incapables ces yankees du MIT de garder les talents!
La prochaine fois RDV chez les Sioux!
Tu fumeras le calumet et mangeras du buffle.
Et tempête de sable au lieu de tempête de neige!
Ça y est : les ricains nous l’ont renvoyée!
Sont incapables ces yankees du MIT de garder les talents!
La prochaine fois RDV chez les Sioux!
Tu fumeras le calumet et mangeras du buffle.
Et tempête de sable au lieu de tempête de neige!