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Bessora

Tendre peau de vache

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Palabres de bobos droitiers sur facebook

avril 3, 2017 par Bessora Leave a Comment

Je fais souvent ce rĂȘve Ă©trange et pĂ©nĂ©trant, d’une belle Ăąme inconnue, et que j’aime sur Facebook, et qui me suit sur Twitter, et qui n’est, chaque fois, ni tout Ă  fait sur le mĂȘme rĂ©seau social, ni tout Ă  fait sur un autre. Virtuelle, elle rĂ©pand ses vertus et son amour du monde dans sa vaste amplitude. Buvons ses belles paroles, elles sont le sang du pape.

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Vu sur le Journal de Perlette.

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«  Un torchon Ă  la une du Nouvel Obs cette semaine. Je ne m’y commettrai pas. »

Au dĂ©but, je n’ai pas osĂ© rĂ©agir au dĂ©ploiement de cette pensĂ©e (statut facebookien d’un ami virtuel). Car je n’ai jamais feuilletĂ© le Nouvel Obs ailleurs que chez mon gynĂ©cologue.

AprĂšs moult hĂ©sitations, j’ai pris mon courage Ă  deux mains : il faut bien avoir une vie sociale, et statutaire, sur Facebook. Alors, quoiqu’ignorant de quoi l’on parlait, je me suis targuĂ©e d’un commentaire intelligent, expression de mon dĂ©sir d’intĂ©gration aux communautĂ©s des belles Ăąmes virtuelles, et savantes, ici gens de gauche Ă  principes, mais pas trop (ils paient leurs femmes de mĂ©nage au noir).Alors j’Ă©cris :

« Madame, mademoiselle, monsieur, bonjour. Je m’appelle Hermenondine, suis ermite, et ne suis abonnĂ©e qu’au journal de Mickey. Quelle est donc cette une dont vous parlez ? Dites-moi, ça m’intĂ©resse. »

 .

 

Par Nathalie Ragondet

 

Hélas, mon brillant propos se dilue dans un déferlement de commentaires vertueux, immédiatement postés sous mon intervention :

« Marre aussi du Point et de l’Express qui multiplient les Unes racoleuses. Des Ă©gouts. Ça me dĂ©becte. », dixit une certaine Ludivine.

Et moi qui n’ai jamais lu l’Express ou le Point ailleurs que chez mon endocrinologue. Mais au moins, je sais qu’ils existent : mon cas n’est pas tout Ă  fait dĂ©sespĂ©rĂ©. Bon sang, comment m’introduire dans cette intĂ©ressante discussion sur Facebook ?
Dix commentateurs, plus inspirés que moi me devancent :

« Scandaleux. Les bonnes feuilles que publient l’Obs sont Ă©coeurantes.

Oui. L’auteur du livre dont on fait la promotion, l’Obs n’a donc rien d’autre à pondre que des confessions de caniveau ?

D’accord avec Ludivine. Et qui a lu le papier dans Libé ?

J’ai honte. »

Moi aussi, j’ai honte : non seulement je ne pratique pas LibĂ© plus que l’Obs ou que l’Huma (nitĂ©, paraĂźt-il),  mais il y a dans ce dĂ©bat de bobos tant d’intelligence concentrĂ©e, tant de vivacitĂ© d’esprit, que je m’inhibe. Pourtant, comme je voudrais m’asseoir auprĂšs d’eux, sous le baobab Ă  palabres, moi aussi.

.

Nan mais… T’as vu c’qui y a dans LibĂ© cette semaine !

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Mais pas d’idĂ©e fulgurante. Et de nouvelles belles Ăąmes de pousser le ragot, pardon, le raisonnement, encore plus loin :

« Comment, pour des raisons mercantiles, le Nouvel Observateur a-t-il pu descendre aussi bas dans l’abjection ?

 Caniveau, rien d’autre.

 Immonde, oui.

Franchement, est-ce qu’il n’y a rien d’autre d’intĂ©ressant dans le monde ? »

J’ignore toujours de quoi on jacasse, mais enfin une idĂ©e me vient. La pondre de suite, illico avant que quelqu’un  ne me la pique  ! Pour eux seuls les moiteurs de mon front blĂȘme (Verlaine) :

« Madame, mademoiselle, monsieur, bonjour. Je m’appelle Hermenondine, suis toujours ermite. S’il n’y a rien d’autre d’intĂ©ressant dans le monde ? J’ai l’honneur de vous annoncer que oui. »

Je n’ai pas encore fini mon intervention que la dissertation collective avance encore :

« Je dĂ©teste cette conne (l’auteure dont il est question), pas du tout vĂ©nale, hein, nan nan nan. J’ai des nausĂ©es depuis ce matin. Vraiment, il n’y a rien d’autre d’intĂ©ressant dans le monde ?

.

 

.
« Madame, mademoiselle, monsieur, bonjour. Oui, il y a d’autres choses intĂ©ressantes dans le monde. Tenez, le magnifique documentaire d’Anne Georget sur l’éthique sur Arte et  »

Et fausse manip. Nouvelle effusion d’un esprit pur :

 « L’abjection dans toute sa hideur. Ceci dit,  je n’ai pas lu le bouquin. C’est quoi la polĂ©mique ?

 Madame, mademoiselle, monsieur, bonjour. Le Centre d’Éthique Clinique existe depuis 2002, Ă  moitiĂ© des mĂ©decins, Ă  moitiĂ© des spĂ©cialistes de sciences humaines (droit, philosophie, sociologie, psychanalyse etc). Il peut ĂȘtre saisi quand une personne hospitalisĂ©e va mourir. Mais que la famille et l’équipe soignante ne s’accordent pas sur l’opportunitĂ© des soins. »

Autres invasions sous mon dernier commentaire. On m’ignore :

« Le livre n’est pas sorti alors je ne l’ai pas lu, mais je ne l’aime pas.

Rien que l’idĂ©e me met l’estomac dans la bouche.

Suis-je mal baisĂ©e de penser que c’est de la prostitution intellectuelle ?

Moi, en tout cas,   je ne lui ferai  pas de pub mĂȘme si je ne l’ai pas lu.

Madame, mademoiselle, monsieur, bonjour. Je ne sais toujours pas de quel vomi et de quels Ă©gouts vous vous dĂ©goutez la prostitution d’ĂȘtre mal baisĂ© en communautĂ© virtuellement. Mais. Oui, il y a d’autres choses dans le monde, et mĂȘme Ă  Saint-Germain des PrĂ©s. Par exemple, Koulamoutou, capitale de l’OgoouĂ© Lolo. Par ailleurs, avez-vous lu la derniĂšre Ă©nigme de Mickey ? »
.

.


« De toute façon, cette relation avec… aprĂšs l’affaire et puis celle ! Il faut le vouloir ! Je n’achĂšterai pas son livre. Ce qui se passe dans le vrai monde  est plus intĂ©ressant.

 Cher monsieur, oui, en effet,  documentez-vous sur les coraux.

Elle et lui ? Qui ça intéresse ? Pas moi.

Et Libé qui fait ses choux gras là dessus.

Je suis déçu du Nouvel Obs. OĂč sont passĂ©s nos intellectuels ? »

Je m’interroge : ils sortent tous de l’école Alsacienne ou quoi ?

Cher monsieur, je ne connais pas la dame sur qui vous vous dĂ©versez, et le monsieur qui s’est dĂ©versĂ© en elle non plus. Mais le stylo 3d, vous connaissez ? »

Ô rage, ĂŽ dĂ©sespoir, ĂŽ cĂŽte de bƓuf et Facebook ennemis. Pourquoi personne ne rĂ©agit Ă  mes rĂ©actions aux rĂ©actions rĂ©actives ? Que le diable les emporte.

Va Ă  la fange, hĂ©ros de la pensĂ©e du jour, avale le sperme virtuel de Lui, vomit masquĂ© sur Elle,  puisque ça t’enchante, va donc, belle Ăąme autoproclamĂ©e, je suis une sale bĂȘte, mais ne te hais point.

Filed Under: Celle qui tranche Tagged With: bobos, Facebook, ragots

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