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Bessora

Tendre peau de vache

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So sweet, so kitch, so tragic Liberace

janvier 6, 2014 par Bessora 4 Comments

Outre son doigtĂ© au piano (mais pas que),  les femmes l’adoraient.
Surtout les grand-mĂšres teintes en bleu.
Et lui adorait les garçons, qui le lui rendaient bien (le doigté toujours, mais pas que).

Libérace

Il aimait aussi les costumes à fourrure et les perruques Ă  frisures. Mais il aimait peu sa mĂšre :  dĂ©licat passage de l’Ă©touffant vagin Ă  la naissance. Sans compter que celui de sa mĂšre avait des dents).
L’asphyxie maternelle s’est longtemps prolongĂ©e,  sur un air de Chopin et de boogie-woogie. Toujours il prĂ©sente  maman sur scĂšne avant le dĂ©but du concert. Les bleues mamies vont en pĂąmoison.


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Bon fils, il ne boit pas, il ne jure pas, et il baise propre, alors s’il vous plaĂźt ne dites pas qu’il est gay. Quand on est juif,  mieux vaut le taire,  quand on est noir, ne pas le montrer, quand on est gay,  jouer les culs serrĂ©s.
Cependant, le show-man est un incurable du cul, toujours in love, des candélabres et de la jeunesse.

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C’est donc un jeudi qu’il s’entiche d’un trĂšs beau garçon blond,  virilitĂ© mĂątinĂ©e  de femellitude, ĂȘtre composite tenant de l’Ă©pagneul Ă  poil long  et du Brad Pitt,  du pas clair et du mal tranchĂ©, quoi, tout ce qu’une rĂ©publique une et indivisible se doit d’abhorrer, chez les gens, les arts et les institutions.
Ou t’aime les filles ou t’aime les garçons, ou t’es arabe ou t’es blanc, ou t’es une sainte ou t’es une pute, et puis c’est quoi Le labyrinthe de Pan, c’est un film politique ou de la science-fiction ? Faudrait voir un peu Ă  clarifier ses positions, quand mĂȘme.

Guillermo del toro
Un faune pour la guerre d’Espagne… Bon, Ă©videmment… c’est un film hispano-mexicain.

Ce qui est clair en tout cas, Ă  propos de positions, c’est que Scott sodomise trĂšs bien. Mais il ne veut pas se faire mettre, parce que c’est dĂ©goĂ»tant. D’ailleurs, il aime aussi les femmes. Mais heureusement,  Liberace a de l’appĂ©tit, pas besoin d’aller manger ailleurs.
Interdit d’enculage, Liberace n’en bande pas moins comme un Ă©talon, Ă©tonnons-nous:  n’a-t-il  soixante ans passĂ©s ? Tatatata, ne parles  Ă  personne de  mon implant pĂ©nien. Please, chĂ©ri,  maman ne sait pas, alors tais-toi, et  ne va pas  raconter  que je porte une perruque, tout le monde croit mon pelage naturel.

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Mine de rien, chéri aura bientÎt de quoi écrire une biographie
 et puis un jour le film.
C’est qu’il l’aime, son Liberace. MĂȘme s’il ne se laisse pas prendre par derriĂšre, il l’aime Ă  en perdre la raison, son Ă©gocentrique,  qui un jour lui promet de l’adopter. Preuve d’amour absolu pour qui a grandi dans une famille d’accueil.
En retour, chĂ©ri accepte le bistouri, se faire refigurer, par un boucher-charcutier, Ă  l’image de Liberace.

The butcher...
The butcher

Deux pommettes lĂ , une petite fossette au menton, on te casse un peu le nez, et voilĂ ,  Liberace aura dĂ©sormais la sensation de se baiser lui-mĂȘme.
D’ailleurs, il vient de se faire lifter. Impossible  de fermer les yeux, mĂȘme la  nuit, quand il ronfle.
Parce qu’il ronfle, Liberace,  il se laisser-aller. La routine s’installe avec ses mauvaises habitudes, bientît il se mettra les doigts dans la bouche pour se curer les dents pendant le repas.
Non, il ne l’aime plus. Quand on aime, on ne se cure pas les dents à table !
Mon chĂ©ri, qu’est-ce que tu imagines ! Tu es le plus bel homme du monde, je n’aime que toi. Malheur… Ă  la table d’Ă  cĂŽtĂ© on lui lance un sourire aguicheur.

Meuh quoi ! Bien sûr que j't'aime !
Meuh quoi ! Bien sĂ»r que j’t’aime !

Mais Liberace a faim de chair fraĂźche. Il ne supporte plus la viande faisandĂ©e. Alors voilĂ  chĂ©ri virĂ© comme un vieux chien malade. L’autre-lĂ ,  le monstre Ă  perruque, c’était son pĂšre, son frĂšre, son amant, son mari, et sa femme, sauf qu’il ne faisait pas la cuisine.
ChĂ©ri n’a plus personne. Il  n’est plus personne. Pour redevenir quelqu’un, il rĂ©clame sa part du butin. Confrontation devant le juge. Tranquille, Liberace nie  leur histoire, en le regardant droit dans les yeux.
Chéri aura bientÎt de quoi écrire une biographie
 et puis un jour le film.

Behind The Candelabra

Mais avant la vengeance, retour à la vie normale,  deux ou trois bijoux souvenirs, quelques  billets verts,  un manteau blanc clignotant, avec sa traßne de  douze mÚtres.
Supplice de l’anonymat.
Un jour sonnerie du tĂ©lĂ©phone, voix de mourant au bout du fil. ChĂ©ri, tu viendrais pas me voir Ă  l’hosto ? Je suis en train de crever.
C’est avec toi que j’ai Ă©tĂ© le plus heureux, avoue le reste d’homme avant de succomber au Sida.
Le sida, il ne voulait pas non plus que ça se sache, rapport Ă  son homophobie et tout et tout. Ses fans et le Ku Klux Klan n’auraient pas supportĂ©. DĂ©jĂ  qu’ils ont des Juifs et des NĂšgres cachĂ©s dans leurs rangs. Alors des folles, t’imagines…

damon douglas

Ma bonne dame, Liberace était pédé ?
Moi qui étais amoureuse de lui.
Quel vilain garçon, quand mĂȘme.

Filed Under: Société Tagged With: chopin ; boogie-woogie ; Liberace ; Matt Damon ; Michael Douglas

Reader Interactions

Comments

  1. François Prunier says

    janvier 6, 2014 at 2:59 pm

    Un beau film, hein ? Je suis content que tu lui consacres une page de ton blog…

    Répondre
    • Bessora says

      janvier 6, 2014 at 3:04 pm

      adorĂ©…

      Répondre
  2. François Prunier says

    janvier 6, 2014 at 2:59 pm

    Un beau film, hein ? Je suis content que tu lui consacres une page de ton blog…

    Répondre
    • Bessora says

      janvier 6, 2014 at 3:04 pm

      adorĂ©…

      Répondre

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