So sweet, so kitch, so tragic Liberace

Outre son doigté au piano (mais pas que),  les femmes l’adoraient.
Surtout les grand-mères teintes en bleu.
Et lui adorait les garçons, qui le lui rendaient bien (le doigté toujours, mais pas que).

Libérace

Il aimait aussi les costumes à fourrure et les perruques Ă  frisures. Mais il aimait peu sa mère :  dĂ©licat passage de l’Ă©touffant vagin Ă  la naissance. Sans compter que celui de sa mère avait des dents).
L’asphyxie maternelle s’est longtemps prolongée,  sur un air de Chopin et de boogie-woogie. Toujours il présente  maman sur scène avant le début du concert. Les bleues mamies vont en pâmoison.


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Bon fils, il ne boit pas, il ne jure pas, et il baise propre, alors s’il vous plaît ne dites pas qu’il est gay. Quand on est juif,  mieux vaut le taire,  quand on est noir, ne pas le montrer, quand on est gay,  jouer les culs serrés.
Cependant, le show-man est un incurable du cul, toujours in love, des candélabres et de la jeunesse.

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C’est donc un jeudi qu’il s’entiche d’un très beau garçon blond,  virilitĂ© mâtinĂ©e  de femellitude, ĂŞtre composite tenant de l’Ă©pagneul Ă  poil long  et du Brad Pitt,  du pas clair et du mal tranchĂ©, quoi, tout ce qu’une rĂ©publique une et indivisible se doit d’abhorrer, chez les gens, les arts et les institutions.
Ou t’aime les filles ou t’aime les garçons, ou t’es arabe ou t’es blanc, ou t’es une sainte ou t’es une pute, et puis c’est quoi Le labyrinthe de Pan, c’est un film politique ou de la science-fiction ? Faudrait voir un peu Ă  clarifier ses positions, quand mĂŞme.

Guillermo del toro

Un faune pour la guerre d’Espagne… Bon, Ă©videmment… c’est un film hispano-mexicain.


Ce qui est clair en tout cas, Ă  propos de positions, c’est que Scott sodomise très bien. Mais il ne veut pas se faire mettre, parce que c’est dĂ©goĂ»tant. D’ailleurs, il aime aussi les femmes. Mais heureusement,  Liberace a de l’appĂ©tit, pas besoin d’aller manger ailleurs.
Interdit d’enculage, Liberace n’en bande pas moins comme un Ă©talon, Ă©tonnons-nous:  n’a-t-il  soixante ans passĂ©s ? Tatatata, ne parles  Ă  personne de  mon implant pĂ©nien. Please, chĂ©ri,  maman ne sait pas, alors tais-toi, et  ne va pas  raconter  que je porte une perruque, tout le monde croit mon pelage naturel.

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Mine de rien, chéri aura bientôt de quoi écrire une biographie… et puis un jour le film.
C’est qu’il l’aime, son Liberace. MĂŞme s’il ne se laisse pas prendre par derrière, il l’aime Ă  en perdre la raison, son Ă©gocentrique,  qui un jour lui promet de l’adopter. Preuve d’amour absolu pour qui a grandi dans une famille d’accueil.
En retour, chĂ©ri accepte le bistouri, se faire refigurer, par un boucher-charcutier, Ă  l’image de Liberace.

The butcher...

The butcher


Deux pommettes là, une petite fossette au menton, on te casse un peu le nez, et voilà,  Liberace aura désormais la sensation de se baiser lui-même.
D’ailleurs, il vient de se faire lifter. Impossible  de fermer les yeux, même la  nuit, quand il ronfle.
Parce qu’il ronfle, Liberace,  il se laisser-aller. La routine s’installe avec ses mauvaises habitudes, bientôt il se mettra les doigts dans la bouche pour se curer les dents pendant le repas.
Non, il ne l’aime plus. Quand on aime, on ne se cure pas les dents à table !
Mon chĂ©ri, qu’est-ce que tu imagines ! Tu es le plus bel homme du monde, je n’aime que toi. Malheur… Ă  la table d’Ă  cĂ´tĂ© on lui lance un sourire aguicheur.

Meuh quoi ! Bien sûr que j't'aime !

Meuh quoi ! Bien sĂ»r que j’t’aime !


Mais Liberace a faim de chair fraîche. Il ne supporte plus la viande faisandée. Alors voilà chéri viré comme un vieux chien malade. L’autre-là,  le monstre à perruque, c’était son père, son frère, son amant, son mari, et sa femme, sauf qu’il ne faisait pas la cuisine.
ChĂ©ri n’a plus personne. Il  n’est plus personne. Pour redevenir quelqu’un, il rĂ©clame sa part du butin. Confrontation devant le juge. Tranquille, Liberace nie  leur histoire, en le regardant droit dans les yeux.
Chéri aura bientôt de quoi écrire une biographie… et puis un jour le film.

Behind The Candelabra

Mais avant la vengeance, retour à la vie normale,  deux ou trois bijoux souvenirs, quelques  billets verts,  un manteau blanc clignotant, avec sa traîne de  douze mètres.
Supplice de l’anonymat.
Un jour sonnerie du téléphone, voix de mourant au bout du fil. Chéri, tu viendrais pas me voir à l’hosto ? Je suis en train de crever.
C’est avec toi que j’ai été le plus heureux, avoue le reste d’homme avant de succomber au Sida.
Le sida, il ne voulait pas non plus que ça se sache, rapport Ă  son homophobie et tout et tout. Ses fans et le Ku Klux Klan n’auraient pas supportĂ©. DĂ©jĂ  qu’ils ont des Juifs et des Nègres cachĂ©s dans leurs rangs. Alors des folles, t’imagines…

damon douglas

Ma bonne dame, Liberace était pédé ?
Moi qui étais amoureuse de lui.
Quel vilain garçon, quand même.

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4 réponses à So sweet, so kitch, so tragic Liberace

  1. François Prunier dit :

    Un beau film, hein ? Je suis content que tu lui consacres une page de ton blog…

  2. François Prunier dit :

    Un beau film, hein ? Je suis content que tu lui consacres une page de ton blog…

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