Bessora

Tendre peau de vache

Le viol, elles en ont toujours envie

par 26 Comments

Permettez-moi,  votre honneur, de commencer  par l’évocation dĂ©fĂ©rente de sieur  Denis Philibert Thiroux de Montsauge, Ă©cuyer et seigneur de la BretĂȘche Saint-Nom de Champillot.

Un grand seigneur (avant l’arrivĂ©e impromptue d’une femme de chambre)

Cet  honnĂȘte homme  était administrateur gĂ©nĂ©ral des Postes, et receveur gĂ©nĂ©ral des Finances de Paris. Un homme d’un tel rang, votre honneur, un homme d’une si grande probitĂ©, ne saurait trousser ses domestiques, mĂȘme s’il les a fort nombreux.
DĂšs lors, comment croire que, deux siĂšcles plus tard, un  Dominique Gaston AndrĂ© Strauss-Kahn de Neuilly de Dont-il-est-natif, seigneur  de  la chaĂźne haut de gamme du groupe Accor Sofitel,  receveur gĂ©nĂ©ral des Finances Internationales,  et, par surcroĂźt, converti aux valeurs de la dĂ©mocratie, puisse mettre une femme Ă  genoux et lui intimer l’ordre de lui sucer la bite ?

Un ancien receveur général des finances internationales

Cela, votre honneur, n’est pas vrai, je le sais. MĂȘme si cette femme aurait bien voulu qu’on la prenne, je la comprends.

N’oublions pas, mesdames et messieurs les jurĂ©s,  que cet homme, que nous salissons,  est vouĂ© Ă  succĂ©der au roi Nicolas Sarközy de Nagy-Bocsa de Neuilly de Dont-tiens-lui-aussi-il-est-natif !
L’accusĂ©, un homme de gauche de Neuilly de Dont-il-est-natif,  seigneur et dĂ©fenseur de l’Opprimé  de la Justice de la BretĂȘche Saint-Nom de Champillot,  il ne saurait s’ĂȘtre abaissĂ© Ă  la vilĂ©nie qu’est le viol, quand bien mĂȘme le viol serait, parfois, un chĂątiment mĂ©ritĂ© par les femmes de chambre, surtout les noires.

Non, il ne l’a pas violĂ©e. On ne peut y croire, c’est vrai.

Le Verrou – Fragonard

Dans notre royaume, mesdames et messieurs les jurĂ©s amĂ©ricains,   le roi, les princes et la cour  aiment le peuple, surtout quand il est femme, et d’autant plus quand il est noir. Lisez les nouveaux philosophes,  vous aurez tout compris de notre humaniste de salon.

Permettez-moi maintenant de vous parler Ă  titre personnel. Moi,  avocate commise d’office dans  cette  affaire,  je connais cet homme depuis trente ans. En tant que femme d’expĂ©rience, 63 ans et 110 kilos,  je puis vous assurer que jamais  je n’ai Ă©tĂ© victime d’une agression sexuelle de la part de l’inculpĂ©, ni mĂȘme de la moindre sollicitation.

Puisqu’il ne m’a pas harcelĂ©e, pourquoi en aurait-il harcelĂ© une autre ?

Le viol – Magritte

Permettez-moi d’ajouter Ă©galement que je connais  personnellement  les amis des amis de ses amis.
Ainsi le sieur Bernard Henri LĂ©vy de Neuilly de OĂč-il-a-grandi-lui-aussi de Dis-donc-dĂ©cidĂ©ment-Neuilly-c’est-le-paradis. BHL est mon ami, et l’ami de mes amis, vous pouvez donc croire ce qu’il dit.
En consĂ©quence de quoi je vous prie instamment, mesdames et messieurs les jurĂ©s,  de croire que vous pouvez le croire quand il dit qu’il ne croit pas qu’on puisse croire ce que vous croyez.
Croyez-le,  mon ami BHL connait trĂšs bien les hĂŽtels.  Il sait pertinemment ce qui s’y passe. Il sait aussi si ce qui s’y passe a le droit, ou pas, de s’y passer. Croyez-le, croyez-moi, et veuillez croire aussi en mon ami Polanski, qui y Ă©tait lui aussi.

Non, votre honneur,  je  m’interdis  d’utiliser le terme de violeur prĂ©sumĂ© pour parler de Dominique Gaston AndrĂ© Strauss Kahn de Neuilly de Dont-il-est-natif, seigneur  de  la ChaĂźne haut de gamme du Groupe Accor Sofitel. Car je vous rappelle que sieur  Denis Philibert Thiroux de Montsauge,  lui-mĂȘme Ă©cuyer et seigneur de la BretĂȘche Saint-Nom de Champillot Ă©tait un  honnĂȘte receveur gĂ©nĂ©ral des Finances de Paris. LĂ .

Saint-Nom La BretĂȘche, son terrain de golf mythique

Bref, je me refuse Ă  avilir la rĂ©putation de mon client,  quand bien mĂȘme vous, sauvages amĂ©ricains, vous ĂȘtes permis d’inculper l’homme qui incarnait l’avenir de la France, le pays des droits de l’homme et des aristochats.

Permettez-moi de vous rappeler, humblement, petit pays de minables que vous ĂȘtes, laissez-moi vous dire, du haut de moi-mĂȘme, moi, je dis Ă  vous  que nous,  nous avons mille ans d’histoire. Nous  n’avons donc de leçons Ă  recevoir de personne, surtout en matiĂšre de troussage de domestiques, petite merde de Yankees qui avez Ă©lu un prĂ©sident mĂȘme pas noir et n’étiez pas loin de mettre une femme Ă  la tĂȘte de votre ridicule empire !

Oh
 Amérique je te hais


Oui ! Mon intime conviction est qu’il l’a violĂ©e ! Pour autant,  y a-t-il mort d’homme ! Cet homme, le plaignant, c’est une femme, votre honneur,  et cette femme, souvenez-vous, elle est noire ! Croyez-vous vraiment qu’on ait rĂ©digĂ© la dĂ©claration des droits de l’homme pour une femme de chambre noire ?

Elle a voulu quitter son pays d’origine. C’était Ă  ses risques et pĂ©rils.
Au fond, votre honneur, cette affaire ne fait que dĂ©montrer, si cela Ă©tait nĂ©cessaire, que l’exil n’amĂ©liore pas la condition des immigrĂ©s. Ils feraient mieux de rester chez eux.

N’allez pas non plus reprocher Ă  mon client sa vitalitĂ© sexuelle ! Elle prouve au moins qu’il est en bonne santĂ©. En assez bonne forme pour prendre la France qui dit non en levrette !

Reader Interactions

Comments

  1. Et bien, ça c’est envoyĂ© ! Et hilarant ! J’Ă©tais partisane de le ligoter Ă  poil et de le fouetter publiquement…

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  2. Et bien, ça c’est envoyĂ© ! Et hilarant ! J’Ă©tais partisane de le ligoter Ă  poil et de le fouetter publiquement…

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  5. Etant donnĂ© le comportement particuliĂšrement pervers de la femme française, ne trouvez-vous pas normal qu’elle soit battue et violĂ©e ?
    Et pensez-vous vraiment qu’une femme de chambre afro-amĂ©ricaine mĂ©rite un traitement plus favorable ?
    D’ailleurs moi-mĂȘme, au couvent…

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  6. Etant donnĂ© le comportement particuliĂšrement pervers de la femme française, ne trouvez-vous pas normal qu’elle soit battue et violĂ©e ?
    Et pensez-vous vraiment qu’une femme de chambre afro-amĂ©ricaine mĂ©rite un traitement plus favorable ?
    D’ailleurs moi-mĂȘme, au couvent…

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  7. Vous me dĂ©goutez tous… Personne ne veut reconnaitre les faiblesses de cet homme. Comment ne pas rĂ©agir, lorsqu’il est jetĂ© aux chiens. Il a connu l’une des prisons les plus durs des États Unis. Il en est sorti par la grande porte. Son regard reste franc, comme celui du renard dont la fable reconnait la sincĂ©ritĂ©. Il mĂ©rite mieux car il est mĂ©ritant. Neuilly-sur-Seine, c’est aussi une ville. Il y a des gens de tous bords. Je connais bien madame Hernandez qui fait le mĂ©nage chez monsieur De Chezmoietjyreste. Elle n’a jamais subi le moindre assaut de son patron tĂ©traplĂ©gique. J’ose espĂ©rer qu’Ă  l’avenir, vous n’accuserez pas, Ă  tord, un homme de la stature de monsieur Kahn.
    JNVSP

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  8. Vous me dĂ©goutez tous… Personne ne veut reconnaitre les faiblesses de cet homme. Comment ne pas rĂ©agir, lorsqu’il est jetĂ© aux chiens. Il a connu l’une des prisons les plus durs des États Unis. Il en est sorti par la grande porte. Son regard reste franc, comme celui du renard dont la fable reconnait la sincĂ©ritĂ©. Il mĂ©rite mieux car il est mĂ©ritant. Neuilly-sur-Seine, c’est aussi une ville. Il y a des gens de tous bords. Je connais bien madame Hernandez qui fait le mĂ©nage chez monsieur De Chezmoietjyreste. Elle n’a jamais subi le moindre assaut de son patron tĂ©traplĂ©gique. J’ose espĂ©rer qu’Ă  l’avenir, vous n’accuserez pas, Ă  tord, un homme de la stature de monsieur Kahn.
    JNVSP

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    • C’est un ancien receveur des finances internationales, cher Bruno de Bruno de Beau-frĂšre de SĂšvres des Hauts.
      Cet homme rĂ©side actuellement dans un hĂŽtel particulier de Nouvelle-AngoulĂȘme.

      RĂ©pondre

    • C’est un ancien receveur des finances internationales, cher Bruno de Bruno de Beau-frĂšre de SĂšvres des Hauts.
      Cet homme rĂ©side actuellement dans un hĂŽtel particulier de Nouvelle-AngoulĂȘme.

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