Nicolas Sarkozy est enceinte

Nicolas Sarkozy est enceinte. Il paraît. Prenons-le pour vrai jusqu’à ce que la rumeur soit démentie.

 

Nul ne le niera : Nicolas  voulait un petit de Carla. Bon.  On dira qu’elle l’aura contenté. À leurs risques et périls.

Car mener une grossesse à bien à l’âge de Nicolas (56 ans à vue de nez), et avec son agenda présidentiel, ce n’est pas une sinécure.

Comme chacun sait, après 35 ans, la fécondité diminue. Si donc les spermatozoïdes de Nicolas ne sont pas de moindre qualité, il leur a sans doute été plus difficile de rencontrer un  ovule chez Carla.

Comme chacun sait encore, après 49 ans, l’andropause augmente. Si donc Nicolas n’a plus ses règles depuis trois ou quatre ans, c’est qu’il lui aura fallu congeler ses spermatozoïdes avant l’échéance fœtale, afin de féconder Carla in vivo.
Autre possibilité, féconder l’ovule in vitro avant l’andropause, et  congeler l’embryon subséquent pour l’implanter subséquemment dans la prostate.
Tout le monde sait que les andrologues italiens font ça.
Cela permet à des hommes de 50 à 63 ans de donner naissance à des petits en parfaite santé.
Cependant, le professeur Italien Severino Antinori estime qu’il ne faut pas aller au-delà de 63 ans. Ensuite, la différence d’âge entre le papa et son fils est trop grande. L’enfant risque d’être orphelin beaucoup trop tôt.

 

Personnellement, je suis pour la grossesse tardive, et même ultime.
J’ai du sperme plein mon congélateur. Et des ovules pleins les poches. La prostate de mon compagnon est prête à l’implantation.

Or Nicolas Sarkozy est déjà implanté. Pour autant, l’affaire n’est pas gagnée. Car à son âge (56 ans à vue de nez), et avec son agenda présidentiel, être enceinte n’a rien d’une cure de cinéma.

Comme chacun sait, après 38 ans, la trisomie augmente.
Il y a donc de fortes chances pour que Nicolas accouche d’un enfant handicapé.
Selon un communiqué de l’Elysée, un diagnostic prénatal lui a été recommandé  : une piqûre indolore a été pratiquée dans la prostate du Président, afin de prélever quelques millilitres de son liquide amniotique, et d’évaluer le risque de trisomie.
Cependant, il faut savoir que l’amniocentèse comporte un risque de fausse couche. Ce risque est supérieur à celui de porter un petit handicapé.  Nicolas a donc plus de chance de faire une fausse couche à cause de l’amniocentèse que de se découvrir papa d’un trisomique.
Il a fait une amniocentèse quand même. Tant pis pour lui. S’il fait une fausse couche et que l’enfant était un gens normal, faudra pas qu’il vienne nous emmerdouiller. Car en effet,  l’Elysée n’a pas souhaité indiquer les résultats des analyses. Peut-on donc supposer que l’enfant est trisomique ? Prenons-le pour vrai jusqu’à ce que l’Elysée démente la rumeur.

 

 

Trois cas de figure sont dès lors envisageables.

1. Nicolas demande une interruption médicale de grossesse.

2. Nicolas garde l’enfant et le confie à une institution.

3. Nicolas garde l’enfant, et c’est Carla qui s’en occupe.

Le choix de l’une ou l’autre alternative aura sans doute des effets différents sur les prochaines élections. Il convient donc de mesurer ces effets avant de prendre une décision.

Si Nicolas  pratique une IMG, il perd le vote des intégristes juifs, bouddhistes, musulmans et catholiques. Cependant, il gagne celui des ultra-féministes et des ultra-laïques. Il importe donc d’évaluer précisément le quantum de ces populations.

Supposons maintenant que Nicolas  garde l’enfant mais qu’il l’abandonne.
Alors il perd le vote de tous les intégristes.
Mais une campagne électorale axée  sur la revalorisation du geste de l’abandon (l’abandon d’un enfant est un geste courageux et responsable), il regagne l’électorat du MODEM, l’aile droite du parti socialiste, l’aile gauche de l’UMP, et les ultra-cocos du Parti de Gauche.

Cependant, le choix de garder l’enfant avec Carla serait sans doute le plus profitable. Et que l’enfant soit trisomique constituerait une valeur ajoutée non négligeable.
Qui, en effet, oserait voter contre un candidat assez charitable pour faire un enfant après 56 ans (à vue de nez), le garder malgré la trisomie, et le confier à Carla Bruni malgré tout ce qu’on peut penser d’elle ?

 

Une dépêche nous apprend à l’instant que Carla allaitera son petit devant les photographes, trois jours avant les élections.
Il paraît.
Prenons-le pour vrai jusqu’à ce que la rumeur soit démentie.