Lucette Nichon, faux-cul n’aimant pas les étrons

Madame Le Pen,

Moi, Lucette Nichon, je pense que la République et la Démocratie sont les deux mamelles de la France. Vous, madame, vous nous faites les yeux doux mais on sait que  vous êtes la peste brune. Cette peste de couleur menace la France. Vous êtes xénophobe ! Moi,  je ne suis pas raciste : les sauvages d’origine raciale étrangère, je les aime. Car je suis civilisée.

 

 

Qu’adviendrait-il de la civilisation, si vous preniez le pouvoir ?

Aimé Césaire serait-il  enseigné dans les écoles  ?
Certes, je n’ai jamais lu ce Noir. Et, à ce que je sache, peu d’enseignants  font découvrir cet écrivain (cubain, je crois ?) à nos chères têtes blondes. Mais enfin je crois quand même qu’avec vous, madame, ce serait pire pour les Noirs, qui sont des étrangers, en particulier les Cubains. Vous êtes méchante, madame ! Vous avez l’air d’un étron. Moi, j’ai toujours été socialiste : je suis ouverte au monde, aux étrangers, même s’ils ne sont pas de notre couleur.

 

Qu’adviendrait-il, justement, de l’école publique, si vous étiez élue ? Serait-elle interdite aux étrangers juste parce qu’ils ne sont pas blancs  ?
Certes, j’ai mis mes enfants à l’école privée. Mais ça, c’est parce que j’habite dans un quartier où il y a beaucoup d’enfants d’origine immigrée. Il leur faut du temps,  aux étrangers,  pour s’intégrer. Mais c’est nor-mal !
Cela dit, je vous rappelle que l’école alsacienne, que fréquentent mes enfants,  est une communauté très ouverte sur le monde extérieur, elle aussi.  Nous aimons les personnes d’origine immigrée, et l’école publique.

 

Il faut respecter les Français issus de l’immigration !
Vous, vous avez décidé de les appeler des Français, tout court. Est-ce à dire, madame Le Pen, que ces gens-là n’auraient plus le droit d’être issus de l’immigration ? Moi, je respecte les racines des Noirs et des Arabes. Et même des Juifs ! Je comprends tout à fait qu’ils pratiquent leur religion (l’Islam, je crois ?) là-bas, dans leurs cités.  Vous qui les assimilez à nous, vous méprisez leurs racines. Moi, je les respecterai toujours : ma femme de ménage,  je la paie au noir. Ça lui fait un peu plus d’argent, même si elle n’a pas de papiers ni de protection sociale.

Et les étrangers, d’ailleurs, quelle place auraient-ils avec vous,  sur le marché du travail privé ?
Je vous rappelle, madame Le Pen, qu’une dizaine de professions leur sont déjà interdites. Dont celle d’ architecte !
Non, ce n’est pas de la discrimination : l’idée est bonne, puisqu’elle n’est pas de vous.
Tant que l’idée n’est pas vous, Marine, elle est excusable.

 

Et les étrangers dans la fonction publique,  y pensez-vous ?
Dans de très nombreux cas, madame, ils n’ont pas le droit d’y exercer. Vous avez déjà vu un prof de lettres béninois dans nos lycées, vous ?
Vous voyez, Marine, on n’a pas besoin de vous pour la préférence nationale et la souveraineté !
Vous, vous êtes étrangère à la République. Retournez dans votre pays !
Moi au moins, je reconnais l’existence des races. Je ne suis pas nationaliste, comme vous  !

 

 

Je ne voudrais pas faire du délit de faciès, Marine, car moi,  je ne peux pas être primaire, xénophobe,  misogyne, ou raciste.  A la différence de vos cons d’électeurs, je ne pratique pas  l’injure, espèce de sale peste brune comme du caca !  Moi, madame, je n’ai pas une tête d’étron. J’ai une tête de faux-cul, le troufion encombré, et je ne balaie jamais devant ma porte. C’est tout !