[box]Pour un livre dédicacé[/box]
[box]Commande libraire[/box]
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Résumé
Aventures comiques et politiques de Waura et Yéno, une paire de jumeaux maltraités… et maltraitants.
« Waura n’a jamais rien voulu partager. Cela remonte à notre vie intra-utérine. Un cauchemar. Surtout pour le troisième jumeau, celui qui n’est pas venu au monde.
Extraits
[toggle title_open= »Fermer » title_closed= »Cervix » hide= »yes » border= »yes » style= »default » excerpt_length= »400″ read_more_text= »Lire plus » read_less_text= »Lire moins » include_excerpt_html= »non »]Le col de l’utérus est une entrée vers l’habitacle des bébés (et des fibromes). Les intimes du col le surnomment Cervix. Personnellement, je préfère l’appeler Goulot. On le trouve au fond du vagin, tout là bas, oui, là où il fait noir. Sauf exception, les mâles n’en ont pas pour cause de discrimination positive, et parce qu’ils sont fabriqués à l’envers. Les femelles n’en ont qu’un pour cause de rationnement. Cependant, il n’existe pas de marché noir du col de l’utérus. Car l’utérus n’est pas une poche comme les autres. Le col de l’utérus jouit de deux orifices : l’exocol, conclusion tragique du vagin, et l’endocol, introduction dramatique de l’utérus. Sauf accouchement imminent, ces orifices sont habituellement fermés comme le goulot d’une bouteille non encore entamée. Le col sécrète du mucus, appelé glaire cervicale.Mais ces sécrétions n’ont rien à voir avec le cerveau, autrement on les appellerait glaires cérébrales ; elles ont à voir avec le Cervix, ne sont pas si intelligentes qu’il y paraît, malgré leur texture de yaourt nature. Peu ragoûtantes, les glaires n’empêchent pas le coït, voilà donc des spermatozoïdes qui traversent le vagin à couilles rabattues, puis empruntent, sans réfléchir, le canal du col de l’utérus pour se rendre à un casting, toujours les castings. Neuf mois plus tard, accouchement.
Dans la première phase de la mise au monde, le col s’ouvre, se dilate jusqu’à s’effacer totalement pour permettre à l’élu de sortir de l’utérus. Bébé entame alors la traversée fantastique, celle du bassin, pour remonter à la surface. Car la naissance n’est pas une descente, mais une Ascension. Pour naître, on ne descend pas, on remonte. Vous accoucheriez la tête en bas que ça n’y changerait rien du tout[/toggle] [toggle title_open= »Fermer » title_closed= »Révolution avortée » hide= »yes » border= »yes » style= »default » excerpt_length= »400″ read_more_text= »Lire plus » read_less_text= »Lire moins » include_excerpt_html= »no »]La révolution gabonaise (presque) avortée, le beau légionnaire s’engage dans un nouveau combat, celui de notre naissance : il descend de la table de travail, prend la bassine en émail blanc sur la table roulante, la remplit d’eau chaude, nettoie le scalpel ensanglanté, et revient à votre chevet. Il pose la bassine sur la table, et, scalpel en main, ordonne fermement :
— Poussez !
— Mais…
— Poussez, vous dis-je !
— Mais ce n’est pas encore le mom..
Si. C’est le moment. Vous hurlez.
Sans pouvoir l’affirmer, je crois qu’il s’agissait d’une poussée réflexe : vous n’avez, aux dires de Loyal, poussé qu’une fois et la tête de Waura est arrivée comme une fusée, déchirant votre périnée : Hilarion, déjà médiocre dans l’art de la guerre, ignorait sans doute l’art de l’épisiotomie. Fort heureusement, il y avait sur place du matériel de couture. Refermons là cette parenthèse pour revenir à ce matin du 19 février, vers sept ou huit heures.
Hilarion tend les mains pour aider Waura à sortir du ventre maternel. La chose faite, il coupe le cordon ombilical. Les cris de l’enfant résonnent dans toute la pièce.
Nouvelle parenthèse : à sa naissance, une excroissance sortait de la bouche de Waura. Loyal n’en fait aucune mention, dans son récit. Oubli, pudeur, superstition ? Je ne sais. À l’en croire, personne ce jour-là n’aurait remarqué l’anomalie pendant à la commissure des lèvres de ma sœur. Doit-on imputer ce défaut d’observation aux circonstances révolutionnaires de ces journées ou plus simplement à votre indifférence ? Je l’ignore.
Toujours est-il que, ce matin-là, le militaire regarde l’enfant et tombe à genoux :
— Nous l’appellerons Révolution…
Mais vous êtes prise dans les affres d’une seconde poussée. Vous hurlez de surprise :
— Un autre ! Il y en a un autre !
Moi.
Je nais huit minutes environ après ma jumelle aînée, et j’ai, contrairement à elle, la mine d’un grand prématuré. Vous nous baptisez Waura et Yéno. Waura hérite d’un second prénom, Révolution.
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Presse
Comment trouver et éprouver la beauté de ce moment si particulier qu’est la naissance ? Dualité de l’être humain et sens de l’enfantement, Bessora se moque, gentiment. Ce genre de perle est à ne pas rater
Zone littéraire
[divider_flat][unordered_list style= »tick »] [/unordered_list][divider]Mère, pourquoi m’as-tu abandonné ? Bessora fait feu de tout bois : mythique, africain, français, politique, sentimental, sociologique.
24h
Fiche
Genre : Littérature – Roman
Editeur : La margouline 2011, Le serpent à plumes 2002
Pages : 275 p.
Dimensions : 140 mm * 205 mm Poids : 310 g.
EAN13 : 9782953933024
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