Je discutais le bout de gras devant la porte d’Alice, ma voisine de palier :
Alors, ton mari, toujours alcoolique ?
Sais pas, quatre ans que je l’ai pas vu.
Au temps pour moi. Moi, c’est mon chat qui fait des siennes. Il ne veut plus entendre parler de la pâtée de chez ED l’épicier.
Essaye les croquettes de chez Lidl. Mon cochon d’Inde les adore.
Est-ce que tu as entendu, Alice, ce raffut l’autre soir vers 4h21 du matin ? Nous parlions ainsi dans le hall de l’immeuble de la vie comme elle va quand, soudain, regardant Alice un peu mieux, je lui trouvai le visage rouge : |
Bon Dieu… Je n’étais quand même pas en train de perdre connaissance !
Quelques secondes à me rafraîchir le dos sur le sol et je retrouvai mes esprits, assez pour rentrer chez moi, à l’autre bout du couloir. Et si je mourrais avant que le SAMU n’ait répondu à mon appel ! A qui devais-je confier les enfants ! Ou plutôt, à qui ne surtout pas les laisser… Et monsieur Gris ! Qui voudrait prendre soin de mon chat ? Déjà que la voisine du troisième s’effraie quand je lui demande de me le garder deux jours… On dirait que je la force à adopter un petit enfant tamoul et handicapé. Je me suis endormie. |
François Prunier says
Et si tu croyais exister mais n’étais en réalité qu’un personnage de fiction ?